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Affaire Norbert Zongo: la justice se fait toujours attendre au Faso


Un homme brandit la photo du journaliste Norbert Zongo lors de ses funérailles à Ouagadougou, Burkina, 16 décembre 1998.
Un homme brandit la photo du journaliste Norbert Zongo lors de ses funérailles à Ouagadougou, Burkina, 16 décembre 1998.

Au Burkina Faso, un hommage au journaliste Norbert Zongo et ses compagnons assassinés le 13 décembre 1998 a été rendu. Les organisations de la société civile qui militent pour que justice soit faite estiment que le dossier avance. Les avocats des familles des victimes attendent toujours l’extradition de François Compaoré, frère cadet de l’ancien président Blaise Compaoré et principal inculpé dans ce dossier.

Il aurait eu 71 ans en 2020 mais il y a 22 ans, le 13 décembre 1998, le journaliste Norbert Zongo, alors âgé de 49 ans, est assassiné avec trois de ses compagnons. Les quatre dépouilles sont retrouvées calcinées dans sa voiture incendiée à Sapouy, à une centaine de kilomètres d'Ouagadougou.

Dans la capitale, quelques centaines de personnes se sont réunies sur la Place de la Nation d'Ouagadougou ce dimanche pour réclamer justice pour le journaliste.

"Jusque-là et malgré les promesses en l’air on n’a toujours pas de justice pour ces camarades qui sont tombés", a dit Josiane Tiendrebeogo, une militante de l’Organisation démocratique de la jeunesse (ODJ).

Des militants de la société civile tenant une banderole et réclament justice pour le journaliste, Ouagadougou, le 13 décembre 2020. (VOA/Lamine Traoré)
Des militants de la société civile tenant une banderole et réclament justice pour le journaliste, Ouagadougou, le 13 décembre 2020. (VOA/Lamine Traoré)

"En tant qu’artiste reggaemaker, c’est également cette touche tout en chantant pour réclamer vérité et justice pour Norbert Zongo et ses compagnons qui ont été lâchement assassinés par le régime sanguinaire et barbare de Blaise Compaoré", a affirmé Almamy KJ, un musicien.

Les organisations de la société civile disent être engagées à poursuivre la lutte pour que justice soit faite.

"On peut être impatient mais jamais démobilisé, jamais découragé et jamais déçu. Nous sommes toujours mobilisés parce que c’est un combat de la vie. Norbert Zongo a donné sa vie, il s’est sacrifié pour nous et le minimum qu’on puisse faire c’est d’être aussi déterminé pour que justice lui soit rendu", a expliqué Abdoulaye Diallo qui dirige le Centre de Presse Norbert Zongo.

"Si 22 ans après nous sommes debout, c’est que nous avons foi en ce que nous faisons et nous avons espoir que vérité et justice seront faites pour Norbert Zongo et ses compagnons", a indiqué, Chrisogone Zougmoré, le président du Collectif des Organisations de Masse et des Partis Politiques, créée à l’époque pour dénoncer l’impunité.

Et le dossier judiciaire avance à grand pas depuis 2015, l’avènement de la Transition.

"Pendant longtemps ce dossier a fait l’objet d’un non-lieu. Il avait été mis au garage. Aujourd’hui, on a des inculpations dans le dossier, on a un mandat d’arrêt lancé contre François Compaoré qui a beaucoup évolué, on attend ce dernier recours introduit par ses avocats au niveau du conseil d’Etat français", a précisé Me Prosper Farama, l’un des avocats de ce dossier Norbert Zongo.

Hommage au journaliste Norbert Zongo et ses compagnons assassinés
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Les organisations de la société civile qui luttent pour que justice soit faite dans ce qu’on appelle désormais "le drame de Sapouy", ont réaffirmé leur engagement à poursuivre la lutte. Le bout du tunnel n’est certainement plus loin selon elles.

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