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Isabel dos Santos quitte le conseil d'administration d'Unitel


Isabel dos Santos à Londres en Grande Bretagne le 9 janvier 2020.
Isabel dos Santos à Londres en Grande Bretagne le 9 janvier 2020.

La milliardaire angolaise Isabel dos Santos, visée par une vaste enquête pour corruption, a démissionné mardi du conseil d'administration du principal opérateur mobile d'Angola, Unitel.

Décrite par Forbes Magazine comme la femme la plus riche d'Afrique, Mme Dos Santos est accusée d'avoir volé quelque cinq milliards de dollars aux entreprises publiques de l'Etat pétrolier d'Afrique de l'Ouest durant les presque 40 ans au pouvoir (1979-2017) de son père Jose Eduardo dos Santos

Elle détient 25% du capital d'Unitel, qui domine largement le marché en Angola (près de 80%).

"Après 20 années dédiées à la création, au développement et au succès d'Unitel, je décide de démissionner de mon poste de membre du conseil d'administration de la société", a-t-elle déclaré dans un communiqué mardi.

Mme Dos Santos, âgée de 47 ans, a dit partir car il est "contre-productif et irresponsable d'admettre un climat de conflit permanent et de politisation systématique des administrateurs".

Ses avoirs - comptes bancaires et actifs dans une pléiade de sociétés angolaises - ont été gelés par la justice angolaise en décembre dernier dans le cadre d'une vaste opération anticorruption lancée par le pouvoir angolais et "plusieurs procédures civiles et criminelles" ouvertes contre elle, selon le parquet.

Un mois plus tard, le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ) a publié une enquête, les "Luanda Leaks", qui l'accuse sur la foi de documents piratés d'avoir "siphonné les caisses du pays".

Le Portugal, ancien occupant colonial, a lui aussi gelé les avoirs de Mme Dos Santos sur son territoire, où elle avait investi dans la banque et les télécoms.

Elle a nié ces accusations, mais sa procédure demandant le déblocage de ses avoirs a été rejetée en juin.

Depuis qu'il a succédé à Jose Eduardo dos Santos à la tête de l'Angola en septembre 2017, le président Joao Lourenço a limogé tous les proches de son prédécesseur au nom de la lutte contre la corruption.

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