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Angola : des peines allant de trois mois à 13 ans de prison requises pour 17 opposants


Les militants pro-démocratie angolais lors d'une audience au tribunal de Luanda, le 16 novembre 2015.
Les militants pro-démocratie angolais lors d'une audience au tribunal de Luanda, le 16 novembre 2015.

La procureure Isabel Nicolau Francony confirme que ces peines ont été reprises dans le réquisitoire fait par le ministère public, lundi, à l'issue d'un procès fleuve considéré par l'opposition comme un symbole de la répression politique en Angola.

"Durant les interrogatoires, il a été confirmé que les accusés se sont rendus coupables de crimes de rébellion, d'actes préparatoires à un coup d'Etat contre le président José Eduardo dos Santos et d'association de malfaiteurs", a lancé la procureure Isabel Nicolau Francony.

"Le ministère public requiert de ce tribunal une condamnation des dix-sept jeunes à une peine non inférieure à trois mois et non supérieure à 13 ans de prison", a-t-elle poursuivi.

Le juge Januario Domingos devait annoncer ultérieurement la date du verdict.

Les 17 jeunes accusés, dont le célèbre rappeur Luaty Beirao, sont membres du Mouvement révolutionnaire de l'Angola, qui demande le départ du président José Eduardo dos Santos, au pouvoir depuis 1979. Ils ont nié les charges qui pesaient sur eux, assurant être partisans d'une "lutte pacifique".

Quinze d'entre eux ont été emprisonnés entre mi-juin et mi-décembre et sont désormais assignés à résidence, tandis que les deux autres comparaissent libres.

L'un des opposants, Nuno Dala, en grève de la faim depuis 12 jours, n'a pas pu comparaître jeudi en raison de son état de fatigue.

Observateurs internationaux interdits, journalistes autorisés par intermittence, public limité à deux proches par accusé : les autorités angolaises se sont efforcées de verrouiller l'exposition médiatique de ce procès.

En décembre, la directrice adjointe d'Amnesty International pour l'Afrique australe, Muleya Mwananyanda, avait dénoncé "une parodie de justice", qui mettait "l'indépendance du pouvoir judiciaire angolais en question".

Avec AFP

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