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Droits humains

Amnesty appelle Israël à fournir des vaccins anti covid aux Palestiniens

Des Palestiniens agitent des drapeaux nationaux, marchAnt dans les rues de la ville occupée de Ramallah, en Cisjordanie, appelant à la cessation des divisions entre le Fatah et le Hamas, à l'unification de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, le 12 janvier 2019 (AFP/A. MOMANI)

L'ONG de défense des droits humains Amnesty International a appelé mercredi Israël à fournir des vaccins contre le Covid-19 aux Palestiniens en Cisjordanie occupée et à Gaza, affirmant que l'Etat hébreu y était obligé par le droit international.

L'Autorité palestinienne en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 où vivent 2,8 millions de Palestiniens, n'a pas publiquement demandé d'assistance à Israël pour la fourniture de vaccins.

Et il est peu probable que les islamistes du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza qui abrite 2 millions de Palestiniens, se mettent officiellement en relation avec l'Etat hébreu sur le dossier. Les deux parties se sont livré trois guerres depuis 2008.

Mais Amnesty a appelé Israël à "arrêter d'ignorer ses obligations internationales en tant que puissance occupante et à agir immédiatement pour s'assurer que des vaccins anticoronavirus soient fournis de manière équitable aux Palestiniens vivant sous occupation en Cisjordanie et dans la bande de Gaza" sous blocus israélien depuis plus d'une décennie.

Le ministère de la Santé palestinien a déclaré lundi attendre une première livraison de vaccins destinés à la Cisjordanie et à Gaza en février grâce au dispositif d'accès Covax, mis en place par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour venir en aide aux pays les plus pauvres.

L'Autorité palestinienne a aussi annoncé être en contact avec d'autres fournisseurs de vaccins mais le ministère de la Santé a indiqué que la Cisjordanie ne disposait pas d'infrastructures pour stocker les doses Pfizer-BioNTech, qui doivent être conservées à très basses températures.

Israël a commencé le 19 décembre à vacciner à un rythme effréné sa population mais aussi les colons israéliens en Cisjordanie, en commençant par le personnel soignant et les personnes âgées, plus d'un million de personnes ayant reçu la première dose à ce jour.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi espérer voir 2,25 millions d'Israéliens vaccinés (deux doses nécessaires) en un mois, soit un quart de la population.

L'Etat hébreu a enregistré plus de 451.000 cas de Covid-19, dont plus de 3.400 décès. En Cisjordanie, 100.000 cas, dont 1.100 décès, ont été recensés tandis qu'à Gaza, les contaminations s'élèvent à plus de 43.000 dont 404 morts.

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Sierra Leone : la police conteste un rapport à charge d'Amnesty

Des policiers se tiennent devant le centre correctionnel pour hommes après qu'une émeute a éclaté dans une prison au milieu de la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19) à Freetown, en Sierra Leone, le 29 avril 2020.

La police sierra-léonaise a contesté vendredi un rapport d'Amnesty International qui condamnait son "recours excessif à la force" lors des émeutes meurtrières d'août 2022, estimant qu'il était "biaisé et partial".

Lors de ces manifestations contre la vie chère qui avaient tourné à l'émeute, six policiers et 27 civils ont été tués selon un bilan officiel de ce petit pays d'Afrique de l'Ouest. L'usage de la force était "proportionnel, raisonnable et nécessaire", a estimé la police dans un communiqué. La police a aussi reproché à Amnesty de ne pas avoir fait cas de la "sauvagerie" avec laquelle certains policiers ont été tués ce jour-là.

Manifestations contre la vie chère dans la capitale sierra-léonaise
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Pour produire ce rapport publié lundi, Amnesty internationale dit s'être entretenue avec des témoins, des proches des victimes, des officiels, la police et la société civile. Elle a recueilli par exemple le témoignage d'un père dont la fille de 22 ans "aurait été abattue" par les forces de sécurité, alors qu'elle "était allée vendre des légumes" et ne participait pas aux manifestations.

La police a arrêté lors de ces troubles "515 personnes", poursuivies notamment pour "destruction volontaire de biens, comportement séditieux et homicide", mais le nombre encore en détention "n'a pas été révélé", selon Amnesty.

Lors de manifestations violentes, les forces de sécurité "ne doivent recourir à la force que lorsqu'ils ont épuisé tous les autres moyens pacifiques", a indiqué l'ONG. Le président sierra-léonais Julius Maada Bio, élu en 2018 et candidat pour un deuxième mandat, avait affirmé que ces émeutes visaient à créer une "insurrection" pour renverser le gouvernement et avait mis en cause l'opposition.

"Pression migratoire": après l'Italie, la France appelle à soutenir la Tunisie

Le président français Emmanuel Macron prononce son discours devant la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Libreveille le 2 mars 2023.

Le président Emmanuel Macron et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont appelé vendredi à soutenir la Tunisie, confrontée à une grave crise financière, afin de contenir la "pression migratoire" que ce pays représente pour l'Europe.

"En Tunisie, la très grande tension politique, la crise économique et sociale qui sévit en absence d’accord avec le Fonds monétaire international, (sont) très préoccupantes", a déclaré le Emmanuel Macron au cours d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen.

Cela "conduit à une très grande déstabilisation du pays et de la région et à une pression migratoire accrue sur l’Italie et l'Union européenne", a-t-il dit, appelant à "agir ensemble" au niveau européen pour aider la Tunisie et permettre une "maîtrise de l'émigration".

"Il nous faut à très court terme réussir à stopper les flux migratoires qui partent de Tunisie et accroissent (cette) pression", a insisté le président français, précisant en avoir parlé avec la cheffe du gouvernement italien au cours d'une réunion bilatérale. Mme Meloni, évoquant la crainte d'une "vague migratoire", a expliqué avoir "abordé" le sujet pendant le sommet car "tout le monde n'a peut-être pas conscience des risques créés par la situation en Tunisie".

Interrogée sur une éventuelle mission italo-française en Tunisie avec la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson, elle a répondu : "Oui, il y a une mission au niveau des ministres des Affaires étrangères, il y en plusieurs en ce moment qui se rendent en Tunisie".

"Si nous n'affrontons pas ces problèmes de manière adéquate, il existe un risque de voir se déclencher une vague migratoire objectivement sans précédent", a estimé Mme Meloni, dont le gouvernement d'extrême droite suit sur une ligne antimigrants.

Elle a aussi abordé la situation en Tunisie avec le commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni, qui "se rendra là-bas dans les prochains jours". "Un travail au niveau diplomatique doit être fait pour convaincre les deux parties, le FMI et le gouvernement tunisien, de conclure un accord pour stabiliser financièrement la région", a-t-elle souligné.

La Tunisie négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international un prêt de près de deux milliards de dollars mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a quant à lui averti lundi que la situation en Tunisie était "très dangereuse", évoquant même un risque d'"effondrement" de l'Etat susceptible de "provoquer des flux migratoires vers l'UE et d'entraîner une instabilité dans la région MENA" (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Craignant une "vague migratoire", l'Italie appelle à soutenir la Tunisie

La Première ministre italienne Giorgia Meloni s'adresse aux médias après un sommet de l'UE, au siège de l'UE à Bruxelles, le 24 mars 2023.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a appelé vendredi à Bruxelles à soutenir la Tunisie, confrontée à une grave crise financière, sous peine de "déclencher une vague migratoire sans précédent" vers l'Europe.

"J'ai abordé le thème de la Tunisie devant le Conseil européen, car tout le monde n'a peut-être pas conscience des risques posés par la situation en Tunisie et de la nécessité de soutenir la stabilité dans un pays qui a de gros problèmes financiers", a-t-elle affirmé à la presse, précisant en avoir parlé au cours de la rencontre bilatérale avec le président français Emmanuel Macron.

Interrogée sur une éventuelle mission italo-française en Tunisie avec la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson, elle a répondu: "Oui, il y a une mission au niveau des ministres des Affaires étrangères, il y en plusieurs en ce moment qui se rendent en Tunisie".

"Si nous n'affrontons pas ces problèmes de manière adéquate, il existe un risque de voir se déclencher une vague migratoire objectivement sans précédent", a estimé Mme Meloni, dont le gouvernement d'extrême droite campe sur une ligne antimigrants.

Elle a aussi abordé la situation en Tunisie avec le commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni, qui "se rendra là-bas dans les prochains jours". "Un travail au niveau diplomatique doit être fait pour convaincre les deux parties, le FMI et le gouvernement tunisien, de conclure un accord pour stabiliser financièrement la région", a-t-elle souligné.

La Tunisie négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars, mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a aussi averti lundi que la situation en Tunisie était "très dangereuse", évoquant même un risque d'"effondrement" de l'Etat susceptible de "provoquer des flux migratoires vers l'UE et d'entraîner une instabilité dans la région MENA" (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

L'ONU accuse Ukrainiens et Russes d'"exécutions sommaires" de prisonniers de guerre

ARCHIVES - Des prisonniers de guerre russes quittent un avion militaire russe après avoir été libérés, dans un lieu non précisé en Russie (capture d'écran d'une vidéo publiée par le service de presse du ministère russe de la Défense le jeudi 22 septembre 2022).

L'ONU a accusé vendredi les forces ukrainiennes et russes d'avoir commis des dizaines d'exécutions sommaires de prisonniers de guerre pendant l'invasion russe de l'Ukraine.

"Nous sommes profondément préoccupés par l'exécution sommaire de 25 prisonniers de guerre et personnes hors de combat russes" ainsi que par celle de "15 prisonniers de guerre ukrainiens", a déclaré Matilda Bogner, cheffe de la mission de surveillance des droits de l'homme des Nations Unies en Ukraine.

Une résolution de l'ONU exige le retrait des troupes russes d'Ukraine
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Selon Mme Bogner, l'ONU a documenté ces exécutions de Russes par les forces armées ukrainiennes, "souvent" perpétrées "immédiatement après la capture sur le champ de bataille". L'ONU est au courant de cinq enquêtes menées par Kiev et qui impliquent 22 victimes, mais "nous n'avons connaissance d'aucune poursuite à l'encontre des auteurs" de ces crimes, a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne les exécutions de 15 prisonniers de guerre ukrainiens "peu après leur capture" par les forces armées russes, 11 d'entre elles ont été perpétrées par le groupe paramilitaire russe Wagner, a encore indiqué la responsable.

L'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement de mauvais traitement de prisonniers constituant des crimes de guerre depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022. Le groupe Wagner est en première ligne de combats pour la ville de Bakhmout, épicentre d'hostilités dans l'est de l'Ukraine.

Début mars, une vidéo montrant l'exécution présumée d'un prisonnier de guerre ukrainien par des soldats russes a provoqué un choc en Ukraine. En novembre, le Kremlin s'était lui indigné de deux vidéos montrant l'exécution présumée d'une dizaine de militaires russes qui venaient de se rendre aux forces ukrainiennes.

Tigré: l'Éthiopie nomme un responsable rebelle à la tête du gouvernement régional

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (R) rencontre le vice-Premier ministre éthiopien et ministre des Affaires étrangères Demeke Mekonnen (L) à Addis-Abeba, Éthiopie, le 15 mars 2023.

Le gouvernement éthiopien a nommé jeudi une figure des rebelles tigréens à la tête du gouvernement par intérim de cette région du nord, étape majeure dans l'application de l'accord de paix signé par les deux camps après deux ans de guerre civile.

"Le Premier ministre Abiy Ahmed a nommé Getachew Reda président de l'administration par intérim de la région du Tigré", ont annoncé les services de M. Ahmed dans un communiqué posté sur Twitter.

Getachew Reda, conseiller du chef du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), Debretsion Gebremichael, était jusque là porte-parole du mouvement. Mercredi, les députés éthiopiens avaient retiré le TPLF de la liste des entités terroristes, comme le prévoit l'accord de paix, signé par le mouvement rebelle avec le gouvernement éthiopien en novembre dernier à Pretoria.

La levée de la qualification terroriste a ouvert la voie à la mise en place, également prévue dans l'accord, d'un gouvernement régional tigréen par intérim "inclusif" et dirigé par le TPLF jusqu'à ce que des élections puissent être organisées.

Getachew Reda fut auparavant ministre de l'Information du gouvernement fédéral éthiopien du Premier ministre Hailemariam Desalegn, entre 2012 et 2018. Il est depuis devenu le visage public du TPLF, pour qui il signa, avec le conseiller national à la sécurité d'Abiy Ahmed, Redwan Hussein, l'accord de Pretoria conclu avec la médiation de l'Union africaine (UA).

Conformément à l'accord de paix, les combats ont cessé, les services de base (électricité, télécommunications, banques. ont commencé à être rétablis au Tigré, et les accès à la région quasi-coupée du monde durant près de deux ans rouverts, notamment à l'aide humanitaire dont dépendent 90% de ses six millions d'habitants.

Pression américaine

Longtemps tout-puissant, le TPLF a gouverné de fait l'Ethiopie durant trois décennies avant d'être progressivement marginalisé à l'arrivée du Premier ministre Abiy Ahmed en 2018, à la faveur de plusieurs mois de contestation populaire.

Ce mouvement était classé terroriste par les autorités éthiopiennes depuis le 6 mai 2021, six mois après le début de la guerre au Tigré. Celle-ci a débuté en novembre 2020, lorsqu'Abiy Ahmed a envoyé l'armée fédérale au Tigré, accusant les autorités de la région qui contestaient son pouvoir depuis plusieurs mois d'y avoir attaqué des bases militaires fédérales.

Le bilan du conflit, marqué par de terribles exactions, est difficile à établir, mais les Etats-Unis estiment qu'il a fait environ 500.000 morts, soit plus que l'invasion russe de l'Ukraine. Cette guerre a, aux yeux de Washington notamment, fait passer Abiy Ahmed, lauréat du prix Nobel de la paix en 2019 pour avoir mis fin à 20 ans de guerre ouverte ou larvée entre l'Ethiopie et l'Erythrée voisine, de symbole d'une nouvelle génération de dirigeants africains modernes à celui de quasi paria.

Le conflit a privé l'Ethiopie d'une partie de l'aide internationale et des devises qui l'accompagnent dont elle dépend. Washington l'a notamment exclu des bénéfices de l'Agoa, mécanisme qui exempt certains pays africains de taxes à l'exportation vers les Etats-Unis.

Ces avancées vers la paix interviennent peu après la visite mi-mars à Addis Abeba du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, lors de laquelle il a mis la pression sur l'Ethiopie en liant la reprise d'un large partenariat économique avec Washington à "la réconciliation et l'établissement des responsabilités" dans les atrocités commises au Tigré.

A son retour d'Afrique, lundi, Antony Blinken a accusé tous les belligérants de ce conflit d'avoir commis des crimes de guerre, estimant que beaucoup d'entre eux n'étaient pas "dus au hasard" ou "une conséquence indirecte de la guerre", mais "calculés et délibérés".

Il a également accusé l'armée fédérale éthiopienne et ses alliées - armée érythréenne et forces et milices de la région de l'Amhara - de crimes contre l'humanité - dont des "meurtres, viols et d'autres formes de violences sexuelles et de persécution" - sans mettre en cause le TPLF à ce sujet.

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