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Imbroglio après l'annonce de l'ouverture du capital de PME publiques en Algérie


Le Premier algérien Ahmed Ouyahiaspeaks lors d'un rassemblement à Alger, le 5 mai 2012.
Le Premier algérien Ahmed Ouyahiaspeaks lors d'un rassemblement à Alger, le 5 mai 2012.

Le ministre algérien de l'Industrie a remis dimanche en cause la récente annonce par le Premier ministre de l'ouverture du capital de PME publiques, sous-entendant que le président algérien Abdelaziz Bouteflika n'avait pas donné son accord à cette décision.

Le 23 décembre, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait annoncé que le gouvernement allait "faciliter l’ouverture du capital des Petites et Moyennes Entreprises publiques", après la signature par le gouvernement, le patronat et la principale centrale syndicale du pays, d'une charte visant à développer les partenariats entre les secteurs publics et privés.

"Aucune privatisation ou ouverture de capital des entreprises nationales ne sera faite sans l'accord du président de la République. Ce sont ses prérogatives", a assuré dimanche le ministre de l'Industrie Youcef Yousfi à la radio publique.

Le site Algérie1 a publié dimanche une "directive présidentielle" adressée aux ministères algériens, "qui subordonne désormais tout projet d'ouverture du capital (...) à l'accord préalable" du président de la République.

Une source gouvernementale a confirmé à l'AFP l'authenticité du document.

Pour le député Ramdane Taazibt, du Parti des Travailleurs (extrême-gauche), "c’est un rappel à l’ordre du chef de l’Etat à son Premier ministre".

"C’est un désaveu et une remise en cause de la politique de bradage des entreprises publiques", a-t-il déclaré à l'AFP.

M. Ouyahia a été nommé Premier ministre en août, après le limogeage trois mois à peine après sa nomination d'Abdelmajid Tebboune, critiqué pour sa politique économique.

L'Algérie fait face depuis 2014 à la chute des prix des hydrocarbures - qui représentent 95% des ses ressources à l'exportation -, avec notamment pour conséquence l’aggravation de son déficit budgétaire et une sérieuse érosion de ses réserves de change.

Avec AFP

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