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Al-Azhar condamne le harcèlement sexuel en Egypte


Le grand imam de Al-Azhar, au Caire, en Egypte, le 26 avril 2017.
Le grand imam de Al-Azhar, au Caire, en Egypte, le 26 avril 2017.

Al-Azhar, prestigieuse institution de l’islam sunnite basée en Egypte, a exprimé sa condamnation de toutes les formes de harcèlement sexuel, un fléau dans ce pays qu'elle qualifie de "péché", en exhortant les autorités à agir.

Dans un communiqué, Al-Azhar a dénoncé des "actes interdits et comportements déviationniste". L'institution affirme que les auteurs de tels actes commettent un "péché".

"Criminaliser le harcèlement doit être absolu", a ajouté Al-Azhar, pour qui "l'habit ou le comportement de la femme ne doit en aucun cas justifier un tel acte" et constitue une "atteinte à la dignité et à la liberté de la femme".

Selon une étude de l’ONU publiée en 2017, quelque 60% des femmes ont été victimes de harcèlement en Egypte, où elles sont quotidiennement confrontées aux remarques obscènes voire aux attouchements.

Les trois-quarts des hommes attribuent ces actes à la tenue vestimentaire de la femme, selon cette étude.

La question du harcèlement a fait irruption dans le débat public dans la foulée de la révolte en janvier 2011 ayant conduit à la chute de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak.

Des groupes de volontaires s'étaient alors organisés pour protéger les femmes des agressions collectives lors des manifestations, notamment place Tahrir, épicentre de la révolte.

Des graffitis anti-harcèlement avaient fleuri sur les murs du centre-ville et en février 2013, et des femmes ont même manifesté dans la rue pour dénoncer ce fléau.

En juin 2014, une loi criminalisant le harcèlement sexuel a été adopté.

Dans son communiqué publié lundi, Al-Azhar déplore la multiplication "ces derniers temps" des actes de harcèlement rapportés par les médias et les réseaux sociaux. L'institution appelle dans ce contexte les autorités à "activer les lois criminalisant ces actes et punir leurs auteurs" et demande aux médias et ONG de "se mobiliser" contre ce phénomène.

Avec AFP

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