Des milliers de femmes chrétiennes ont manifesté leur deuil et leur colère, jeudi, à Jos, après les tueries intercommunautaires qui viennent d’embraser la région. Elles se sont rassemblées devant le siège du gouvernement de l'Etat du Plateau.
De son côté l'armée, accusée de n’être pas intervenue à temps et de n’avoir pas su protéger les victimes, nie toute défaillance.
Depuis un
an, on remarque une exacerbation de ces violences dites
ethno-religieuses, qui se produisent toujours dans la même zone, dans
le secteur de Jos. Cette fois, ci, les victimes – dont ne connait pas
encore le nombre exact – étaient à majorité des femmes et d’enfants.
Philippe
Hugon, directeur de recherche sur l’Afrique à l’Institut de Relations
Internationales et Stratégiques (IRIS) de Paris, évoque une coexistence
difficile au fil des années dans l'Etat du Plateau. En outre, le
contexte actuel du Nigeria explique, en partie, la situation, a-t-il
dit. « On est dans une situation de forte instabilité politique, de
vacance du pouvoir ; il se joue également un enjeu en termes religieux
», a-t-il déclaré.