La conférence internationale de Montréal sur Haïti a vu la participation de plusieurs pays et ONG. L’objectif est de mobiliser des fonds pour la reconstruction de Port-au-Prince. Sur le terrain, le bilan provisoire est déjà plus de 150 000 morts selon le gouvernement haïtien.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déploré, à Montréal, les critiques proférées à l'encontre des Etats-Unis pour leur réponse au tremblement de terre d’Haïti. Selon elle, des membres de la presse internationale ont mal jugé les initiatives militaires et civiles pour venir en aide aux Haïtiens nécessiteux.
Les Etats-Unis, qui comptent sur place 150 000 soldats, avaient été critiqués pour la façon dont ils coordonnent l’aide humanitaire. Hillary Clinton a fait cette mise au point à l’occasion d’une conférence des donateurs internationaux qui vient de se tenir à Montréal, au Canada.Il faudra un minimum de dix ans pour les travaux de reconstruction, a expliqué Michel Verret, directeur général par intérim d’Oxfam-Montréal.
Les principes arrêtés à Montréal « parlent de l’appropriation, par les Haïtiens, de leur avenir, particulièrement les femmes », a-t-il dit. Michel Verret a cité parmi les objectifs stratégiques identifiés à Montréal « un développement durable et aussi (…) la primauté du droit. »Aucun engagement chiffré n’a été pris pour l’instant ; cependant, des grandes lignes ont été tracées.
Les pays participants se sont donnés rendez-vous au mois de
mars prochain au siège de l’ONU, à New York. Pour sa part, le premier
ministre Haïtien Jean Max Bellerive a souligné qu’Haïti veut rester
maître de sa reconstruction.Selon M. Verret, la prochaine échéance est
la conférence de mars à New York. Le directeur général par intérim
d’Oxfam-Montréal a déploré que le communiqué final ne fasse aucune
mention de l’annulation de la dette d’Haïti préconisée par son ONG.