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Dans son discours sur l'état de l'Union, Obama devrait revoir ses ambitions


Le président Barack Obama entame sa deuxième année au pouvoir alors même qu'une élection partielle lui a fait perdre mardi dernier la « super-majorité » de 60 sièges dont jouissait le parti démocrate au Sénat. L'élection du républicain Scott Brown au poste de sénateur occupé pendant près d'un demi-siècle par le défunt Ted Kennedy a bouleversé la donne politique. Le parti démocrate a notamment perdu au Sénat la majorité qui permettait d'éviter une obstruction des républicains, remettant en cause l'adoption de la réforme de l'assurance maladie.

A la Maison-Blanche, l'entourage du président dit comprendre le message envoyé par l'électorat. Le conseiller politique David Axelrod, fait valoir que le président a du adopter des mesures impopulaires pour faire face à une crise économique dépassant les pires prévisions. M. Obama avait été averti que sa popularité s'en ressentirait, a-t-il ajouté. « Je lui ai dit il y a un an: Monsieur le Président, votre côte de popularité sera bien pire dans un an quelle ne l'est aujourd'hui, parce que vous ne pouvez pas gérer le pays avec telle économie sans beaucoup de mécontentement » a affirmé M. Axelrod à la chaîne de télévision ABC, en ajoutant qu'il n'avait aucun regret et qu'à son avis, l'histoire jugera que le président Obama a tout simplement assumé ses responsabilités.

Pourtant, les républicains n'en démordent pas. A leur avis, la victoire du sénateur Brown dans le Massachusetts, État à majorité démocrate, montre que le public rejette farouchement les politiques du président, notamment ses efforts pour faire adopter la réforme de l'assurance maladie par le Congrès. Mitch McConnell, le leader républicain du Sénat, a déclaré à l'antenne de la chaîne NBC que les sondages réalisés à l'occasion du vote dans le Massachusetts montraient clairement que la population avait surtout rejeté la réforme de la santé. « Le peuple américain a remporté la victoire dans le Massachusetts. Et ils nous ont envoyé un message : il faut tout arrêter et recommencer », a estimé M. McConnell.

Si la Maison-Blanche insiste sur le fait qu'elle ne renoncera à rien sur la base d'une seule consultation électorale, elle a quand même pris des dispositions. M. Obama a demandé à David Plouffe, l'un des artisans de sa victoire à la présidentielle de 2008, de superviser la campagne du Parti démocrate pour les législatives de novembre. Et puis le président entend profiter de son discours sur l'état de l'Union, prévu mercredi, pour reformuler son message afin de mieux faire comprendre aux Américains que sa politique peut améliorer leurs vies, notamment en ce qui concerne la création d'emplois.
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