L'administration
Obama va annoncer de nouvelles mesures visant à s’assurer que les banques et
autres firmes remboursent les milliards de dollars en prêts d’urgence qui les
ont empêché de faire banqueroute durant la crise financière mondiale. Des aides
financées par le contribuable américain.
Selon le
porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs, ces nouvelles mesures seront
dévoilées aujourd’hui et pourraient permettre au gouvernement de récupérer jusqu’à
120 milliards de dollars auprès des banques et autres sociétés.
Ces
dernières ont agacé l’administration en récoltant des profits record en 2009,
dont une partie a été redistribuée aux employés sous forme de primes. Le moins
que puissent faire les dirigeants de ces sociétés, c’est de présenter des
excuses au peuple américain, a lancé M.
Gibbs lors d’un
point de presse, évoquant le fait que certains dirigeants de Wall Street se
comportent comme si rien n’avait changé depuis la crise.
Entre-temps,
les dirigeants des plus grandes banques américaines – dont ceux de Goldman Sachs
et JPMorgan Chase - ont défendu mercredi leurs décisions dans les mois qui ont
précédé la débâcle du système financier. A l’occasion des premières auditions
de la « Financial Crisis Inquiry Commission » (FCIC), la commission
d'enquête du Congrès sur la crise financière, ils ont affirmé qu’ils n’avaient
jamais vu venir la crise. Et ils ont défendu leurs pratiques de rémunération,
dont les bonus accordés aux hauts responsables de leurs sociétés, ainsi que les
méthodes de fonctionnement de leurs entreprises. L'ancien trésorier de la
Californie, Phil Angelides, qui préside cette commission d'enquête, a averti
les dirigeants des banques que les Américains étaient furieux, « et
avaient le droit de l’être ».