2010 marque le cinquantenaire de l’accession de bon nombre de pays africains à l’indépendance. Cet anniversaire a été commémoré le 1er janvier au Cameroun et sera suivi par bien d’autres tout au long de l’année. Pour l’historien burkinabè Pierre Claver Hien, chargé de recherche à l’université de Ouagadougou, l’avènement des indépendances africaines aura marqué une rupture profonde.
Il s’agissait « d’assumer une souveraineté nationale, internationalement reconnue, la politique extérieure, la politique monétaire, la défense, qui étaient entre les mains des colonisateurs », a expliqué Pierre Claver Hien. L’indépendance ne s’est pas passée de la même manière pour tous les pays, a-t-il rappelé. Pour Pierre Claver Hien, « il était peut-être utopique de croire que le jour où l’on proclame les indépendances, les semaines, les mois qui suivent, on va passer de l’enfer au paradis. »
« Dans la forme et dans le fond, nous sommes encore loin de cette indépendance dont jouissent, aujourd’hui, les Etats souverains », estime, de son côté, la journaliste camerounaise Suzane Kala Lobé.
