Le géant alimentaire suisse Nestlé a annoncé avoir suspendu ses opérations au Zimbabwe, au motif que les responsables gouvernementaux harcelaient la société.
Le numéro un mondial de l'alimentation a annoncé sa décision mercredi, faisant valoir qu'il ne pouvait plus garantir le fonctionnement normal de son usine de traitement de lait au Zimbabwe, et n'était plus en mesure de garantir la sécurité de ses employés.
Nestlé a accusé des officiels zimbabwéen, ainsi que la police, d'avoir effectué une visite non annoncée dans son usine il y a quatre jours, pour forcer notamment le personnel à accepter une livraison de lait en provenance de producteurs n'étant pas sous contrat avec le groupe.
Toujours selon le groupe suisse, la police a également interrogé deux gérants locaux, avant de les relâcher le jour même sans les inculper.
Le Premier ministre zimbabwéen Morgan Tsvangirai a lui parlé d'une réaction excessive, disant qu'il n'était pas nécessaire de fermer l'usine. Le leader du pays, Robert Mugabe, n'a fait aucun commentaire sur la décision du groupe helvétique.
En février 2009, Nestlé avait accepté d'acheter du lait d'une ferme appartenant à Grace Mugabé, l'épouse du chef de l'Etat, mais la société a mis fin à l'accord en octobre, après qu'il ait été dévoilé par les média.