Innocent Ebode, directeur de publication de l’hebdomadaire tchadien « La Voie » est libre à nouveau. Enlevé dimanche à son domicile de N’Djamena, Ebodé a recouvré la liberté de l’autre côté du fleuve Chari et de la frontière, dans la localité camerounaise de Kousseri.
C’est la fin de l’angoisse pour les proches de ce journaliste camerounais qui est encore choque par cette épreuve. « Le journal devait passer en procès ce mardi, et ce qu’on lui reprochait, c’est de ne pas disposer de directeur de publication. Alors, je crois que certaines autorités ont pensé qu’il fallait soustraire de N’Djaména le directeur de publication que je suis pour qu’ils puissent disposer d’un argument en béton le jour du procès », a-t-il expliqué d’une voix enrouée.
Le journaliste camerounais dit avoir été brutalisé lors de son interrogatoire, ajoutant que ses interrogateurs ont promis de lui tirer une balle dans la tête ou de le jeter dans le fleuve Chari s’il remettait les pieds au Tchad.