Des soldats des forces armées de la RDC (FARDC) auraient tué une cinquantaine de réfugiés hutus rwandais et enlevé une quarantaine de femmes, qui ont été victimes de viols collectifs. C’est ce qu’a relevé, dans son rapport, le rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires.
Il semblerait que les FARDC aient attaqué un camp de fortune de réfugiés hutus rwandais le 26 avril 2009, à Shalio, au Nord-Kivu, a expliqué Philip Alston lors d’une conférence de presse à Kinshasa. Les FARDC ont entouré le camp, tiré et battu à morts au moins 50 réfugiés et ont entièrement brûlée le camp, a-t-il dit. De l’opération militaire menée par les FADR, avec l’appui de la Mission de l’ONU en RDC (MONUC) contre les rebelles hutus rwandais, Philip Alston a déclaré qu’elle a été « une catastrophe, un désastre en matière des droits de l’Homme. »
Cette déclaration intervient au moment où le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, et le sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires humanitaires, Eric Schwartz, sont en visite dans l’Est de la RDC.