Le taux de chômage aux États-Unis a augmenté en septembre pour atteindre 9,8 %, soit son taux le plus élevé en 26 ans. L'économie américaine a perdu 263 000 emplois au cours de cette période, soit nettement plus que les 180 000 suppressions de postes attendues.
Ces récentes statistiques publiées par le département du Travail indiquent que le nombre d'emplois perdus mensuellement aux États-Unis est reparti à la hausse. Parmi les secteurs les plus affectés : les banques, les restaurants et les magasins de vente au détail. Depuis le début de la récession en décembre 2007, 7,2 millions d’emplois ont disparu, et la situation va empirer, a estimé dimanche l’ancien président de la Banque centrale américaine, Alan Greenspan.
« Le rapport sur l’emploi était vraiment terrible, vu sous tous les angles » a estimé M. Greenspan dans une interview avec la chaine de télévision ABC. Toujours selon l’ancien patron de la Fed, le chômage devrait dépasser les 10 pourcent dans les mois à venir. M. Greenspan a également noté que le nombre d’Américains au chômage depuis six mois ou plus a nettement augmenté. Ce qui affecte non seulement leurs familles dans l’immédiat, mais affectera également l’économie américaine à long terme.
« L’économie perd ses talents. Rappelez-vous que ce qui fait la richesse d’une économie, c’est un mélange de biens d’investissements et des gens qui les gèrent. Si vous affaiblissez les capacités humaines, c’est une perte irrémédiable » explique M. Greenspan. Mais il est tombé d’accord avec son successeur Ben Bernanke pour dire que la récession entamée en décembre 2007 est probablement terminée. Il a chiffré le taux de croissance probable de l’économie américaine à 3% au moins pour le dernier trimestre 2009.
Finalement, M. Greenspan a évoqué, une fois de plus, la problématique de l’endettement public croissant aux Etats-Unis. Viendra le moment où la dette pèsera à la fois sur les taux d’intérêt et la croissance, a-t-il averti.