L'ancien émissaire de l’ONU au Niger, le Canadien Robert Fowler, enlevé en décembre 2008 par des militants armés du groupe Al-Qaïda et détenu pendant plus de quatre mois, pense qu’un membre du gouvernement du Niger, ou possiblement de l'ONU, l'a trahi à ses ravisseurs.
Dans une interview avec la télévision canadienne, la Canadian Broadcasting Corporation (CBC), M. Fowler a dit que quelqu'un a fait connaitre son itinéraire, qui était uniquement connu du gouvernement du Niger et de l’ONU.
L'envoyé spécial de l'ONU au Niger et son assistant Louis Guay ont été enlevés à la pointe du fusil alors qu'ils roulaient en automobile au nord-ouest de la capitale du Niger, Niamey.
M. Fowler a expliqué que le président du Niger, Mamadou Tandja, avait semblé « offusqué, ennuyé et embarrassé » par la décision de l'ONU de faire appel à un envoyé spécial pour son pays.
Toujours selon l’ancien diplomate canadien, le gouvernement du Niger « détestait » sa mission, qui visait à résoudre un différend entre des rebelles Touareg et le gouvernement concernant des redevances sur des ressources naturelles. Les Touareg revendiquent des territoires dans le nord du pays.