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La secrétaire d’Etat américaine au Nigeria : Les récents affrontements dans le Nord et la situation dans le delta du Niger au centre de ses entretiens


La secrétaire d’Etat américaine poursuit son périple africain par le Nigeria. Hillary Clinton et son homologue nigérian, Ojo Madue-kwe, ont fait le tour des grands dossiers de l’heure. Il a été notamment question des récents affrontements dans le Nord du pays entre les forces de sécurité et les militants du groupe islamiste Boko Haram.

Une enquête est en cours pour déterminer si des extrémistes étrangers ont joué un rôle dans ces incidents, a dit M. Madue-kwe. « Les services de sécurité examinent cet aspect. Est-il possible que des groupes fanatiques étrangers à notre culture tentent de s’y infiltrer ? Nous savons que monde entier est confronté à cette possibilité, et nous ne voulons pas naïvement croire que le Nigeria n’est pas sur le radar de tel groupes extrémistes », a déclaré le chef de la diplomatie nigériane.

« Il n’y aucun doute, à partir de notre évaluation, sur la présence d’Al-Qaïda en Afrique du Nord et dans le Sahel. Il n’y aucun doute dans notre esprit qu’Al-Qaïda et d’autres organisations similaires, membres du syndicat de la terreur, chercheront un point d’appui partout où ils pourraient le trouver », a déclaré de son côté, la secrétaire d’Etat Clinton, ajoutant qu’il revient aux autorités nigérianes de faire la part des choses.

Le Nigeria étant le cinquième fournisseur de pétrole brut des États-Unis au plan mondial, ce dossier a aussi été discuté par les deux chefs de la diplomatie. L’amnistie offerte par le président Yar’Adua aux militants du delta du Niger commence déjà à avoir un impact sur la production nationale de brut, a assuré M. Madue-kwe. « Elle est en augmentation, elle s’améliore ; la simple perception que la paix est train de revenir et que l’amnistie agit fait que les niveaux de production de pétrole remontent graduellement », a expliqué le ministre nigérian des Affaires étrangères.

Pour sa part, Mme Clinton a fait état de propositions «très prometteuses» des responsables de la sécurité du Nigeria. « Nous déterminerons, à travers nos efforts au sein du mécanisme de notre commission bilatérale, ce que le Nigeria attend de nous comme aide ; comme nous savons que c’est une affaire interne et qu’il revient au peuple nigérian et à son gouvernement de la résoudre; nous verrons ensuite quelle assistance nous pouvons offrir », a déclaré Mme Clinton.

Pour Urdu Ayuba, professeur de sciences politiques à l’université de Zaria, dans l’État de Kaduna, l’opposition nigériane attend de Mme Clinton qu’elle soulève la question des réformes électorales que le gouvernement tarde à mettre en œuvre. Le Nigeria moyen, lui, est persuadé que la cherté de la vie est due au déclin de la monnaie nationale, le naira, par rapport au dollar et espère que les Etats-Unis feront quelque chose pour y remédier, a expliqué le professeur Ayuba.

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