La Cour constitutionnelle nigérienne a rendu, aujourd’hui, un arrêt jugeant illégal le projet du président Mamadou Tandja d’organiser un référendum sur une nouvelle Constitution. L’arrêt de la Cour annule le décret présidentiel en date du 5 juin convoquant le corps électoral pour le mois d’août. Le décret en question viole la Constitution, a fait savoir la Cour. Cette dernière avait déjà émis un avis défavorable au sujet du référendum prévu par le président Tandja.
La Constitution nigérienne limite le nombre de mandats présidentiels à deux; ce qui veut dire que le président Tandja, qui termine son second mandat, doit quitter le pouvoir à la fin de l’année. Toutefois, ce dernier a dit qu’il a besoin de plus de temps pour mettre un terme à rébellion touareg, étendre les infrastructures et donner plus de pouvoir à la présidence.
Son projet a suscité une levée de bouclier de la part des leaders de l’opposition et de la société civile nigérienne, de même des organisations africaines et du gouvernement américain. Et en dépit de l’avis défavorable de la Cour, le président Tandja avait dissout l’Assemblée nationale. Selon la Constitution, une nouvelle législature doit être élue dans un délai de trois mois.