La situation des droits de la personne semble s’être détériorée depuis un an en République démocratique du Congo selon un rapport de l’Association Africaine des Droits de l’Homme (Asadho), une ONG congolaise. Intitulé « L’Etat de droit mise à l’épreuve », ce rapport couvre la période allant de janvier 2008 à mars 2009.
« Il y a un retour - qui est dangereux - de tous les travers antidémocratiques; il y a confiscation totale des libertés publiques, il y a tout un tas d’arrestations et de détentions arbitraires, qui ne sont pas justifiées, à des endroits tenus secrets », explique le vice-président de l’Asadho, George Kapiamba. Ce dernier cite notamment les cas de membres de l’UDPS condamnés à trois ans de prison à Mbujimayi pour avoir protesté contre une décision du gouverneur de la province.
Le gouvernement congolais reconnaît l’existence de cas de disfonctionnement de l’appareil judiciaire, mais juge exagérées les dénonciations des ONGs. « Il ne faut pas que certaines organisations qui ont en charge la défense des droits de l’Homme cherche des motifs d’exister même lorsque que les cas qui relèvent de leur compétence ne sont pas commis », a déclaré Lambert Mende, porte-parole du gouvernement.