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Sixième anniversaire de l’invasion de l’Irak par les États-Unis


Cette semaine marque le 6ème anniversaire de l’invasion américaine de l’Irak dans la nuit du 19 au 20 mars 2003. Après des années de guerre, ce pays stratégique du Moyen-Orient semble enfin sortir d’un cercle vicieux de violences alors que les troupes américaines se préparent à quitter le territoire irakien.

Les grands titres sur l’Irak sont plutôt positifs ces jours-ci. Les pertes civiles et militaires sont minuscules comparées aux chiffres enregistrés au plus fort des violences. L’économie s’améliore et la préparation des prochaines élections progresse normalement. Mais il est encore trop tôt pour les États-Unis de crier victoire. « Nous nous approchons d’un degré de sécurité soutenable. Mais nous n’y sommes pas encore », souligne le général Lloyd Austin, commandant en chef adjoint américain en Irak.

Pour le général Austin, un degré de sécurité soutenable à long terme nécessite que les forces de sécurité irakiennes puissent se défendre contre toute menace interne ou externe. Les troupes américaines leur assurent la formation en ce sens, ajoute en substance le général.

Confier rapidement à l’Irak la responsabilité de sa propre défense est l’objectif prioritaire de la nouvelle politique irakienne de Washington. Le président Barack Obama a annoncé le mois dernier que les unités américaines de combat quitteront l’Irak d’ici à août 2010 et que le retrait complet devrait être achevé au plus tard fin 2011.

« Cette stratégie est basée sur un objectif clair et réalisable partagé par le peuple irakien et le peuple américain, à savoir un Irak souverain, stable et indépendant », a souligné le chef de l’exécutif.

Mais en dépit des grands progrès accomplis au plan militaire et politique en Irak ces deux dernières années, plusieurs analystes américains ne pensent pas que le pays soit prêt à voler de ses propres ailes. Wayne White, un ancien responsable du département d’Etat qui travaille maintenant au Middle East Institute, l’institut du Moyen-Orient, fait valoir que des incertitudes persistent. « Il y a une quantité énorme d’incertitudes. Et trop de gens agissent comme si c’était fini et que nous avons gagné, alors qu’il reste encore beaucoup de ponts à franchir. Je pense qu’il y aura des problèmes. La question est de savoir à quel point » se demande M. White.

Michael O’Hanlon, analyste à l’Institut Brookings de Washington, est plus optimiste au sujet du possible succès de la politique américaine en Irak. « Je pense que nous avons une bonne chance de réussite. Bien que je préfère avant tout relever deux conditions, en commençant par le fait que nous aurons, à ma grande joie, encore 50.000 hommes en Irak dans 18 mois et que le concept d’un retrait progressif continuera à être notre politique », déclare M. O’Hanlon.

Il reste encore des problèmes à résoudre, reconnait le secrétaire américain à la Défense Robert Gates. Mais à son avis, après ces 6 dernières années difficiles, les Irakiens peuvent se tourner résolument vers l’avenir. « Je crois que le peuple irakien, après toutes les souffrances du passé, a un avenir qu’il n’aurait jamais eu auparavant », affirme le secrétaire à la Défense.

M. Gates prédit que l’Irak sera en bien meilleur état quand les dernières troupes américaines quitteront le pays à la fin de 2011, neuf ans après l’invasion américaine.

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