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Guinée Bissau: la CEDEAO enverra une délégation sur place mardi


Les pays africains et le Portugal, ancienne puissance coloniale, ont fermement condamné les assassinats du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira et du chef d’état-major de l’armée nationale, Tagme Na Waié. Le Portugal regrette la mort du président Vieira et condamne tous les actes de violence qui ont eu lieu en Guinée Bissau depuis dimanche, indique un communiqué du ministère portugais des Affaires étrangères.

L’Union africaine qualifie l’assassinat de Vieira d’acte criminel. Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping se dit préoccupé par cette situation et son incidence sur la stabilité en Afrique de l’Ouest.

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a fait savoir, de son côté, qu’elle enverra, demain, à Bissau, une délégation composée de cinq ministres des Affaires étrangères de la sous-région. Dans une déclaration aujourd’hui, le président en exercice de la CEDEAO, le chef de l’Etat nigérian Umaru Yar’Adua, a dit avoir demandé aux chefs de diplomatie du Brurkina Faso, du Cap-Vert, de la Gambie, du Nigeria et du Sénégal de se rendre sur place pour s’assurer que tout transfert de pouvoir respecte la Constitution bissau-Guinéenn. S’exprimant, aujourd’hui, au sujet des incidents en Guinée Bissau, le président de la Commission de la CEDEAO, Mohamed Ibn Chambas, a parlé d’un « assassinat de la démocratie. »

Le calme semble être revenu en Guinée Bissau, où des soldats mutins ont abattu le président Joao Bernardo Vierra aujourd’hui, à l’aube. Cet assassinat est intervenu quelques heures seulement après la mort, dimanche soir, du chef d’état-major, le général Tagme Na Waié dans un attentat à la bombe. Des soldats proches de ce dernier ont pris d’assaut la présidence, accusant le président Vieira d’être à l’origine de l’attaque qui a coûté la vie au chef d’état-major. Le chef de l’Etat bissau-guinéen a été abattu alors qu’il tentait de fuir de sa résidence.

Dans un communiqué publié sur les ondes de la radio nationale, l’armée bissau-guinéenne a assuré que « la situation est sous contrôle, avertissant toutefois qu’elle ne tolèrera pas de pillages et de troubles. L’armée a aussi annoncé qu’elle respectera la Constitution, qui dispose que le président de l’Assemblée nationale, Raimundo Perreira assurera l’intérim jusqu’à l’organisation d’élections dans un délai de 60 jours.

Les militaires bissau-guinéens ont fermé cinq stations de radio privées à Bissau, la capitale. La radio d’Etat se limite, quant à elle, à diffuser de la musique traditionnelle, sans nouvelles.
Les président Joao Bernardo Vieira avait été réélu en 2005 après la guerre civile qui l’avait chassé du pouvoir. Depuis, le défunt président bissau-guinéen n’avait pas pu améliorer ses rapports avec l’armée nationale.

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