Les autorités nigérianes ont interceptés 17 adolescents, considérés comme de possibles victimes d’un trafic d’êtres humains, dont un enfant de 9 ans. Ces personnes avaient emprunté un autobus qui tentait de franchir clandestinement la frontière à partir du Bénin voisin. Les deux suspects interpellés à cette occasion ont dit que ces enfants devaient aller travailler comme ouvriers agricoles dans l’Etat d’Oyo.
La police a intercepté les victimes de ce trafic supposé dans la localité frontalière de Sémé. Elles arrivaient du Bénin voisin, où leurs familles sont généralement confrontées à de dures conditions de vie. La police nigériane dit avoir reçu le signalement d’un réseau de trafic d’enfants vulnérables dont l’âge varie entre 9 et 17 ans. Les intéressés sont transportés pour être astreints à des travaux champêtres
« Nos enquêtes se poursuivent » a déclaré le porte-parole de la police de Lagos, Frank Mba. « Nous avons interrogé les deux principaux suspects arrêtés. Ils disent qu’ils amenaient ces enfants à Gbaji dans l’Etat d’Oyo, pour travailler comme salariés dans une ferme. Mais l’âge des enfants concernés pose problème », a ajouté M. Mba.
Les organisations de défense des droits humains estiment que le trafic transfrontalier d’êtres humains, notamment de femmes et d’enfants, est très répandu en Afrique de l’Ouest, à des fins prostitution ou pour d’autres formes d’exploitation. De source onusienne, on précise que le nombre de personnes faisant l’objet de trafic d’êtres humains en Afrique de l’Ouest varie entre 200 000 et 800 000 chaque année. Les défenseurs des droits humains font valoir qu’en milieu rural, certaines familles envoient souvent leurs enfants pour aller travailler sur une base volontaire.
Au mois de décembre, la police nigériane avait intercepté un camion transportant 245 enfants dans l’Etat du Niger. Un suspect interpellé avait expliqué à cette occasion que ces enfants devaient aller fréquenter une école coranique.