Les leaders des pays de la région des Grands Lacs, réunis aujourd’hui à Nairobi, ont appelé à un cessez-le-feu immédiat dans l’Est de la RDC, où des combats opposent les hommes du général déchu Laurent Nkunda à l’armée congolaise et à des milices pro-gouvernementales. Les dirigeants africains, qui ont appelé à la création de couloirs humanitaires, se disent prêts à envoyer les troupes de leurs pays si nécessaire pour faire cesser la violence dans la région. Les combats pourraient s’étendre à toute la région s’ils ne prennent pas fin rapidement, a averti, de son côté, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
« C’est un sommet qui a peut-être permis au président Obansajo, le nouvel envoyé spécial, d’être briéfé et de rencontrer le président Kabila, de rencontrer le président Kagame mais, en termes de résultats concrets, ça laisse un peu à désirer », a expliqué François Grignon, directeur du programme Afrique de Internatioinal Crisis Group à Nairobi.
Le général déchu Laurent Nkunda a minimisé l’importance des pourparlers régionaux de Nairobi, en soulignant qu’il faudrait plutôt entamer un dialogue inter-congolais. Laurent Nkunda a également accusé des soldats angolais de se battre aux côtés des forces de Kinshasa. La même information a été fournie à l’agence Associated Press par un officiel de la MONUC, la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC.
Pour sa part, le gouvernement congolais a accusé les Casques bleus de n’être pas intervenus, cette semaine, dans la localité de Kiwanja où des rebelles ont massacré des civils. L’ONG Human Rights Watch accuse les rebelles de Nkunda et des miliciens pro-gouvernementaux d’être responsables de ces massacres.