Le numéro 2 de l’ANC, Kgalema Motlanthe, a été élu aujourd’hui président de la République par l’Assemblée nationale sud-africaine. Sur les 297 législateurs du groupe parlementaire de l’ANC, majoritaire à l’Assemblée, 269 ont voté pour M. Motlanthe. Agé de 59 ans, ce dernier succède à Thabo Mbeki, qui a démissionné dimanche à l’issue d’une lutte de pouvoir au sein de l’ANC. Les leaders du parti accusaient M. Mbeki d’instrumentalisation de la justice aux fins de nuire au leader de l’ANC, Jacob Zuma.
La priorité du président Kgalema Motlanthe sera de réconcilier les factions de ce parti, explique David Zounmenou Dossou de l’Institut d’études de la sécurité de Pretoria. « C’est un monsieur assez modeste », qui pensait pouvoir jouer un rôle d’arrière-plan, mais qui s’est trouvé propulsé au-devant de la scène par les événements, a souligné M. Dossou. De l’avis de cet expert, « cela va être vraiment difficile, pour l’ANC, de mobiliser les compétences nécessaires en un temps record vu l’urgence de la question et vu que le marché international, la communauté internationale attend de l’Afrique du Sud et de ses autorités des réponses ardues à cette crise. »