Moins d’une semaine après le passage du cyclone Gustav, le grand port de la Nouvelle Orléans, en Louisiane, a repris ses activités. Gustav a fait beaucoup moins de dégâts que Katrina, il y a trois ans. Les navires à l’ancre dans le port n’ont pas souffert, le trafic des péniches sur le Mississipi n’a été que légèrement perturbé. « A la différence de ce qui s’est passé au moment du cyclone Katrina, tout le monde était beaucoup mieux préparé pour faire face à ce dernier cyclone. Tout s’est bien passé, les dommages occasionnés sont mineurs », explique le président du port, Gary Lagrange. Autre bonne nouvelle: les travaux entrepris pour l’extension de la zone portuaire n’ont pas été gravement perturbés par Gustav non plus.
La Nouvelle Orléans emploie des milliers de personnes. C’est aussi un point de passage vital pour les marchandises transitant à destination du Midwest, le centre industriel du pays. Chaque jour d’arrêt de ses activités se traduit par une perte de 275 millions de dollars pour l’économie américaine. « Ces pertes s’accroissent à un rythme exponentiel, dès le quatrième jour d’arrêt de ces activités portuaires, en raison de la loi de l’offre et de la demande », précise M. Lagrange.
La Nouvelle Orléans est le premier port des Etats Unis pour l’importation d’acier, de café, de céréales et de produits chimiques. « Le port de la Nouvelle Orléans répond aux demandes du consommateur à hauteur de 62%. Si, au bout de cinq à six jours, les magasins de Chicago et Minneapolis ne sont pas réapprovisionnés, les Américains sont contraints de payer un peu plus pour l’achat d’une paire de chaussette ou d’un ordinateur », Gary Lagrange.
Si le port de la Nouvelle Orléans a été ménagé par Gustav, par contre, l’économie de l’Etat de Louisiane a pris un sérieux coup. Deux millions d’habitants ont été évacués de la région, à titre de précaution, de sorte de la ville de la Nouvelle Orléans s’est retrouvée pratiquement vide, pendant quelques jours. Les dommages se chiffrent apparemment à des milliards de dollars.