Le président russe Dmitri Medvedev a officiellement reconnu l'indépendance des régions sécessionnistes géorgiennes de l'Ossétie du Sud et d'Abkhazie. Il a signé un décret, aujourd'hui, dans ce sens. M. Medvedev a aussi demandé au ministère russe des Affaires étrangères d'établir des relations diplomatiques avec ces deux régions et de préparer des traités de coopération avec elles.
Dans un discours à la nation, le président géorgien Mikheil Saakashvili a qualifié d'entièrement illégale cette décision de Moscou. Il a souligne le soutien international pour son pays et exhorte tous les citoyens géorgiens à s'unir face à ce qu'il a appelé « l'agression russe ».
La Russie a pris une série de « décisions irrationnelles » avec son incursion en Géorgie et son occupation de ce pays, et celles-ci compromettent sa position sur la scène internationale, a fait savoir le porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto. Les Etats-Unis useront de leur droit de véto pour bloquer tout effort russe en vue de changer le statut international de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, a-t-il précisé.
Plusieurs pays ont condamné la décision de la Russie. La France et la Grande-Bretagne l'ont rejetée et la chancelière allemande Angela Merkel l'a qualifiée « d'absolument inacceptable. » L'action de la Russie viole les principes fondamentaux de la sécurité en Europe, a fait savoir l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer rejette, lui aussi, la démarche de la Russie. Le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, dit redouter que la reconnaissance des deux territoires par la Russie compliquera les efforts en vue de résoudre ces crises.
A Moscou, le président russe Dmitri Medvedev a fait savoir que son pays ce craint pas une nouvelle guerre froide. La Russie n'en cherche pas une, mais tout dépendra de l'attitude de ses partenaires occidentaux, a-t-il déclaré.