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Obama et McCain: deux approches très différentes


Au cours de ces derniers jours, les deux principaux postulants à la Maison Blanche n’ont pas seulement parlé de l’économie, la principale préoccupation des Américains en raison de la hausse du chômage et des prix des denrées de première nécessité. Ils ont aussi présenté les grandes lignes de leur programme de politique étrangère.

Le candidat présumé du parti démocrate pour la présidentielle de novembre, le sénateur de l’Illinois Barack Obama, se promet, s’il est élu, de changer résolument le cap des États-Unis.

« Je veux un changement fondamental. Il est temps de changer notre façon de faire, de dire au monde que nous sommes prêts à prendre la direction des affaires, et que nous sommes prêts à donner l’exemple par nos actions », a déclaré M. Obama.

Sur la guerre en Irak, la position d’Obama est bien connue: il promet de retirer progressivement les forces américaines, il se fait fort d’obtenir le départ de toutes les unités combattantes dans un délai de 16 mois.

Le sénateur Obama a aussi une position bien arrêtée sur l’Iran, face aux ambitions nucléaires de Téhéran, comme il l’a récemment souligné dans un discours devant l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee), le plus grand groupe de pression pro-israélien à Washington. « Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire. Absolument tout !» a martelé M. Obama.

Si le sénateur de l’Illinois adopte le ton de la fermeté, c’est, de toute évidence, pour contrer les critiques de John McCain, le candidat présumé du parti républicain.

Le sénateur de l’Arizona tire à boulets rouges sur M. Obama depuis que ce dernier s’est dit être prêt à rencontrer des adversaires de Washington comme le président iranien Mahmoud Ahmadinejad . « Les Américains devraient s’interroger sur les capacités de jugement d’un candidat présidentiel qui se dit prêt à négocier, en personne, et sans poser de conditions préalables, avec des tyrans comme les dirigeants de la Havane ou de Pyongyang », a affirmé le sénateur McCain.

Pour M. Obama, ces critiques du sénateur McCain ne tiennent pas. Il rappelle que certains présidents américains, comme le républicain Ronald Reagan, ont négocié avec des ennemis des États-Unis.

M. McCain, un ancien militaire qui a été pendant cinq ans prisonnier de guerre au Vietnam, soutient la guerre en Irak. Une conviction qui lui vaut des attaques acerbes d’Obama qui l’accuse de vouloir continuer la politique du président George Bush. McCain s’en défend.

« Je ne fais pas campagne sur la présidence Bush mais sur le service que j’ai rendu à mon pays » a fait valoir le sénateur McCain.

Au cours de ces prochains mois, on peut s’attendre à ce que le candidat républicain mette en évidence sa longue expérience, tant au regard de politique étrangère que de la sécurité nationale.

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