Le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir à Libreville a remporté haut la main les élections municipales et départementales du 27 avril. Le PDG rafle 1154 des 1190 sièges à pourvoir. L’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) de Zacharie Myboto n’obtient que 161 conseillers. Comment expliquer cette faiblesse de l’opposition au pays d’Omar Bongo ? Abel Mimongo, journaliste au quotidien d’Etat l’Union, fait état d’un « manque de cohérence » des partis d’opposition, dont un grand nombre a d’ailleurs rejoint la majorité présidentielle.
Le taux d’abstention se situait entre 65 et 70% pour l’ensemble du pays et atteint jusqu’à 85% dans certains centres urbains, comme Libreville. Pour intéresser, à nouveau, les Gabonais au jeu politique « Il faut que les différents acteurs jouent leur jeu de façon transparente », estime M. Mimongo. « L’électeur gabonais, a-t-il dit, s’est rendu compte que son bulletin de vote n’est pas déterminant dans le jeu politique. »