Les Etats-Unis et la Turquie ont, tous les deux, intérêt à ce que l’on assiste à l’émergence d’un Irak stable, qui s’épanouira dans la stabilité, un Irak qui ne constitue pas une source de menace, de violence ou de terreur, à l’égard de ses voisins ou de la région en général. C’est ce que fait observer David Satterfield, conseiller principal de la secrétaire d’Etat américaine et coordinateur pour l’Irak.
Lors d’une table ronde à Ankara, la capitale turque, l’ambassadeur Satterfield a dit que l’Irak est menacé par les mêmes forces qui menacent tout le Moyen-Orient : les ambitions hégémoniques de l’Iran et l’appui direct à la violence en Irak venant de terroristes sunnites, les activités d’al-Qaida et l’organisation terroriste qui menace les citoyens turcs, à savoir, le Parti des travailleurs du Kurdistan.
Pour leur part, les Etats-Unis considèrent le PKK comme une organisation terroriste, aux mains de laquelle trop de Turcs innocents ont souffert et continuent de souffrir, a affirmé M. Satterfield. Le PKK fait aussi d’innocentes victimes parmi les Kurdes, dit-il, et continue de menacer la stabilité dans le Nord de l’Irak.
M. Satterfield a indiqué que les Etats-Unis se félicitent des mesures adoptées, à ce jour, par l’administration régionale kurde, pour faire face au problème du PKK, ajoutant que d’autres mesures s’avèreront nécessaires. Mettre fin, une fois pour toutes, à la menace du PKK, nécessitera une méthode d’ensemble, aux plans militaire, social, économique et politique, a noté M. Satterfield.
Des mesures devront être prises, dit-il, pour inciter le plus grand nombre de personnes liées au PKK à abandonner cette organisation et à reprendre une vie normale, en tant que citoyens turcs. Le gouvernement turc, a dit l’ambassadeur Satterfield, envisage un ensemble d’engagements positifs avec les Irakiens et le gouvernement de Bagdad, notamment dans les domaines économique, social, culturel et de la sécurité. Les Etats-Unis, a-t-il dit, souhaitent la promotion de ces liens pour le bien de l’Irak et de la Turquie.