Presque un an après la sanglante répression des manifestations dans le pays et moins de deux semaines après la suspension de l’avis de grève générale, l’Intersyndicale guinéenne organise, mercredi, une journée de concertation nationale. Celle-ci regroupe la société civile, les syndicats, les institutions républicaines et les jeunes autour de trois thèmes : les syndicats et la démocratie, la place et le rôle de la jeunesse dans le processus démocratique, les accords de 2006 et 2007 ayant permis de sortir de la crise, affirme Thierno Diaouné, membre de la société civile guinéenne.
« La grève a été évitée de justesse parce que simplement nous avons voulu privilégier le dialogue que d’entrer dans un processus où on allait encore avoir des ruées populaires qui, probablement, n’allaient pas nous mener à des solutions », a expliqué M. Siaouné. Notant que la commission d’enquête mise sur pour faire la lumière sur la mort de près de 180 personnes lors des incidents de l’année dernière n’a pas encore démarré ses activités, M. Diaouné a dit « qu’il faut pousser pour que cette commission puisse avoir les moyens de son action. »