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Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon en Afrique


Le secrétaire général de l’ONU poursuit sa visite en Afrique. Ban Ki-moon arrive vendredi au Tchad pour discuter du déploiement d’une force ONU-Union Européenne chargée de protéger les réfugiés et déplacés en territoire tchadien qui viennent du Soudan, de la République Centre africaine et d’autres régions du Tchad.

Le président tchadien Idriss Déby a longtemps fait obstacle à cette force, dont il n’a accepté la présence que lorsque l’ONU a limité son rôle, lequel sera surtout administratif. La force européenne, qui devrait être composée en majorité de français, patrouillera la frontière orientale du Tchad, limitrophe du Soudan, où les camps de réfugiés sont situés.

Francois Grignon, directeur pour l’Afrique à l’International Crisis Group, précise que Khartoum pourrait essayer de bloquer le déploiement en faisant valoir que la présence de troupes étrangères ne peut qu’exacerber les tensions locales. Il redoute que le gouvernement soudanais n’utilise la force ONU /Union européenne comme prétexte pour ne plus accepter le déploiement des 26 mille soldats de l’Onu et de l’Union Africaine au Darfour auxquels il a donné son feu vert.

« C’est une façon de faire chanter la communauté internationale. On peut dire: si vous déployez une force hostile, si vous déployez des troupes étrangères au Tchad, nous rejetterons l’accord sur le Darfour », explique Monsieur Grignon.

Certains responsables soudanais ont exprimé des doutes quant à la nécessité d’envoyer des troupes étrangères au Tchad, qualifiant le projet de « prématuré. » Il faudrait que l’ONU attende d’abord de voir comment l’opération prévue au Soudan se déroule, font-ils valoir. Mais selon la porte-parole de M. Ban, Michèle Montas, les dirigeants soudanais n’ont pas abordé la question du Tchad avec le secrétaire général de l’ONU lors de sa visite au Soudan. « La réaction du gouvernement soudanais a été très positive. Nous n’avons pas de quoi nous inquiéter », a souligné madame Montas.

Les ONGs réclament depuis longtemps une meilleure protection pour les camps de réfugiés au Tchad. Ils disent que les groupes armés recrutent des enfants dans ces camps, pillent les environs et violent les femmes. 250 militaires tchadiens ont la garde d’environ 400 mille réfugiés soudanais et centre-africains répartis dans 12 camps dans l’est et de sud du Tchad.

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