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USA : L’AFRICOM ne disposera pas d’unités en Afrique


La création du nouveau commandement Afrique au Pentagone (AFRICOM) ne se traduira pas nécessairement par un regain d’activité militaire américaine en Afrique, précise-t-on au ministère américain de la Défense. L’AFRICOM ne disposera pas d’unités dans l’immédiat, a fait savoir, ici à Washington, l'amiral Robert Moeller, détaché du Commandement central pour diriger l'équipe de transition de l'AFRICOM.

La principale responsabilité du futur commandement sera d’assumer le contrôle du groupe de travail chargé de la lutte anti-terrorisme, actuellement basé à Djibouti. Le commandement unifié pour l’Afrique poursuivra également les missions d’entraînement des forces locales et autres activités militaires déjà entamées par les Etats Unis en Afrique.

Une chose est certaine: les unités détachées sur le continent proviendront d’autres régions, et le Pentagone n’a toujours pas décidé qui les commanderait. « Les détails exacts des procédures auxquelles nous aurons recours lors des opérations sur le terrain devront être définis en temps voulu », a expliqué l’amiral Moeller, ajoutant qu’en cas d’intervention, les décisions seront prises cas par cas.

L'équipe de transition pour le futur commandement dispose pour l’instant d’un quartier général à Stuttgart en Allemagne, siège du Commandement européen des forces armées américaines. L’AFRICOM sera doté d’une hiérarchie permanente d’ici au mois de septembre. Un an plus tard, il deviendra officiellement responsable de l'ensemble du continent africain, à l'exception de l'Égypte qui restera sous contrôle du Commandement central.

Le Commandement Afrique englobera également les îles du Cap-Vert, de la Guinée équatoriale et de Sao Tomé et Principe dans l’Atlantique, ainsi que l’archipel des Comores, Madagascar, Maurice et les Seychelles dans l'Océan indien. Le Pentagone n’a toujours pas déterminé quel pays africain accueillera le siège permanent de l’AFRICOM.

Une chose est certaine, selon l’amiral Moeller, les agences civiles du gouvernement américain joueront un rôle primordial et sans précédent au sein de l’AFRICOM, par rapport aux autres commandements. « Ce que nous faisons, c’est de mieux nous organiser pour apporter un soutien fort à ces activités, à ces agences qui, en fait, ont déjà l’initiative, et la garderont pour mener un grand nombre d’actions à travers le continent », a affirmé l’amiral Moeller.

Parmi ces activités, figurent la lutte contre le terrorisme, le combat contre la pandémie du VIH/SIDA, la formation d’unités des armées et des marines locales et le soutien aux missions régionales, notamment celle de l’Union africaine au Darfour. Certes, avec le temps, les Etats Unis pourraient élargir leurs activités militaires en Afrique, reconnaît l’amiral Moeller. Mais pour l’instant, ce n’est pas le cas.

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