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Cote d’Ivoire : L’accord de Ouagadougou suscite un optimisme prudent


Après un long passage à vide, le processus de paix ivoirien vient de franchir un important à Ouagadougou. Le président ivoirien Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, leader des Forces nouvelles, ont signé, dans la capitale burkinabé, un nouvel accord visant à réunifier le pays dans un délai de dix mois.

Cet accord est l’aboutissement des efforts du médiateur de la crise ivoirienne, le président burkinabé Blaise Compaoré, par ailleurs président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). M. Compaoré a souligné qu’il n’y pas de gagnant ou de perdant, mais des partenaires cheminant ensemble vers la paix. L’accord de Ouagadougou prévoit notamment la réintégration des rebelles ivoiriens dans l’armée nationale, le démantèlement de la Zone de confiance entre le Nord et le Sud et l’organisation d’élections, de même que le retrait graduel des forces internationales.

Le premier jalon du nouveau processus sera posé dans un délai de cinq semaines, avec la formation d’un gouvernement dont les membres seront désignés par les signataires de l’accord de Ouagadougou. Une autre importante étape sera la mise en place d’une nouvelle structure de commandement de l’armée ivoirienne incluant les rebelles, ainsi que le désarmement des milices du Sud du pays.

Des journalistes ivoiriens présent à Ouagadougou ont souligné que la principale pomme de discorde, à savoir l’identification des Ivoiriens, n’est pas clairement expliquée dans cet accord. Des Ivoiriens interrogés à Abidjan par notre correspondant Rach Kouassi Nguessan affichent, eux aussi, un optimisme mesuré, conscients que de précédents accords n’ont pas réussi à ramener la paix dans leur pays.

« Il faut se féliciter de cet accord parce qu’il traite des questions de fond», estime, pour sa part, Jean-François Bureau, porte-parole du ministère français de la Défense. Dans un entretien avec Henry Francisque, M. Bureau a relevé que la mise en œuvre de l’accord entraînera une modification du rôle des forces de l’ONUCI et de la Force Licorne. « Tout cela doit être, tout de même, mis en perspective par le Conseil de sécurité et l’Union africaine », a dit M. Bureau, rappelant que les forces internationales et Licorne agissent dans le cadre des mandats confiés par la Résolution 1721.

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