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Etats-Unis: Nouvelles sources d’énergie nécessaires


Les parlementaires aussi bien que la Maison Blanche vont devoir radicalement modifier la politique énergétique des Etats-Unis pour réduire les émissions de gaz à l’origine du réchauffement climatique, avertit le tout nouveau rapport publié par la Société sur l’énergie solaire, au moment où se tient, au Congrès, une série d’audiences sur les gaz à effet de serre. Il faudra, entre autres, chercher activement à réaliser des économies d’énergie tout en développant les ressources énergétiques dites renouvelables, estime l’ONG.

Le rapport de la Société sur l’énergie solaire repose sur les travaux d’une équipe d’experts qui ont évalué l’impact de telles mesures sur les émissions de gaz carbonique d’ici à 2030. Selon ces travaux, les émissions pourraient être réduites d’un milliard 200 millions de tonnes par an, sans entraver la croissance économique. « Six technologies ont le potentiel de réduire substantiellement nos émissions de carbone », a expliqué Chuck Kutscher, rédacteur du rapport.

Les économies d’énergie permettraient de réduire de 57% les émissions de gaz à effet de serre, et les énergies renouvelables - comme l’énergie solaire, éolienne, géothermique, les biocarburants ou l'énergie de biomasse - compteraient pour 43% des économies réalisées. « Les Etats-Unis sont dotés d’une abondance de ressources énergétiques renouvelables, réparties à travers tout le pays », fait valoir Chuck Kutscher.

Peu après avoir repris le contrôle du Congrès en janvier, les démocrates ont donné la priorité à cette question, et plusieurs projets de loi ont déjà été déposés, dont le « Safe Climate Act », la Loi sur le climat sain, introduite par le député Henry Waxman. Ce parlementaire souhaite également que l’on permette aux sociétés américaines de rejoindre la « bourse du carbone » prévue par le Protocole de Kyoto. Ce mécanisme fait des crédits d’émission de gaz carbonique une marchandise au même titre que le pétrole ou le gaz. Il permet aux entreprises industrielles des pays signataires du protocole d’échanger les crédits entre elles.

Encore faudrait-il un revirement de politique de la Maison Blanche, le président George W. Bush ayant refusé de signer le protocole de Kyoto au motif que ses recommandations pourraient faire du tort à l'économie américaine. Par ailleurs, M. Bush évite d’utiliser le terme « réchauffement de la planète », comme cela a été le cas durant son récent discours sur l’état de l’Union. Il préfère parler de changements dans le climat mondial, tout en reconnaissant que ces changements créent des problèmes.

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