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La juge afro-américaine Ketanji Brown Jackson se rapproche de la Cour suprême


La juge Ketanji Brown Jackson, candidate à la Cour suprême, lors de sa rencontre avec le sénateur Mark Warner, Washington, le 4 avril 2022.
La juge Ketanji Brown Jackson, candidate à la Cour suprême, lors de sa rencontre avec le sénateur Mark Warner, Washington, le 4 avril 2022.

La juge Ketanji Brown Jackson a fait un pas de plus lundi en direction de la Cour suprême des Etats-Unis, où elle sera la première femme noire à siéger, avec deux premiers votes de procédure sur sa candidature.

La magistrate de 51 ans, nommée par le président Joe Biden, est quasi-assurée d'obtenir le feu vert final du Sénat lors d'un vote en séance plénière, probablement d'ici la fin de semaine.

Tous les élus du parti démocrate la soutiennent, ainsi qu'au moins trois sénateurs républicains modérés, les noms de Mitt Romney et Lisa Murkowski s'ajoutant lundi à celui de Susan Collins, garantissant ainsi une majorité suffisante.

En attendant, les élus de la commission judiciaire de la chambre haute, qui l'ont auditionnée pendant plus de 30 heures en mars, se sont prononcés lundi selon de strictes lignes partisanes (11 voix pour, 11 contre) sur son dossier.

Ce vote, "rien de moins qu'historique", a estimé le président de cette commission, le sénateur démocrate Dick Durbin, a permis de passer à l'étape suivante, un vote préliminaire devant le Sénat dans son ensemble, qui a été approuvé en début de soirée par 53 voix contre 47.

- Symbole -

Sur les 115 juges ayant siégé à la Cour suprême, il n'y a eu que cinq femmes -- quatre blanches et une hispanique -- et deux hommes noirs.

Au-delà du symbole, l'arrivée de la juge Jackson pour remplacer le progressiste Stephen Breyer ne modifiera pas les équilibres au sein de la haute juridiction, où les juges conservateurs conserveront six sièges sur neuf.

En raison de ce faible enjeu, les élus républicains ont surtout utilisé son audition pour faire résonner leurs thématiques de campagne en vue des élections de novembre, à commencer par la criminalité, qui augmente selon eux à cause du "laxisme" de Joe Biden.

En écho à cette thèse, ils ont attaqué la candidate sur son bilan en tant que juge, l'accusant d'avoir prononcé des peines légères dans plusieurs dossiers de pédopornographie.

Les démocrates ont au contraire loué ses qualifications -- elle est diplômée de la prestigieuse université Harvard, a une expérience dans le privé et le public, a été avocate et juge fédérale -- et sa personnalité posée et "empathique".

Lundi encore, le président Biden a vanté ses "qualifications extraordinaires", sa "vaste expérience", son "intellect", et son "bilan rigoureux de juge". "Elle mérite d'être confirmée", a-t-il tweeté.

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