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Enquête pour viols dans le patinage français


Sarah Abitbol et Stéphane Bernadis le 02 décembre 2006 à Paris à l'occasion de l'inauguration de la patinoire de l'Hôtel de Ville. Des enquêtes sont en cours depuis la parution d'un livre de l'ancienne patineuse, dans lequel elle accuse l'entraîneur Gilles Beyer de viol. (AFP)
Sarah Abitbol et Stéphane Bernadis le 02 décembre 2006 à Paris à l'occasion de l'inauguration de la patinoire de l'Hôtel de Ville. Des enquêtes sont en cours depuis la parution d'un livre de l'ancienne patineuse, dans lequel elle accuse l'entraîneur Gilles Beyer de viol. (AFP)

Une enquête a été ouverte en France pour viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur, après la mise en cause en août d'une vingtaine d'entraîneurs de patinage, a annoncé jeudi le parquet de Paris.

L'enquête confiée à la Brigade de protection des mineurs vise à "identifier et localiser les potentielles victimes et mis en cause et déterminer les parquets compétents" pour chaque cas, a précisé le parquet.

Celui-ci avait déjà ouvert début février une enquête à la suite de la parution du livre "Un si long silence" fin janvier 2020 de l'ancienne patineuse Sarah Abitbol. Elle y accusait son ex-entraîneur Gilles Beyer de l'avoir violée et agressée sexuellement plusieurs fois entre 1990 et 1992.

A la suite de ces révélations, le ministère des Sports avait de son côté diligenté une enquête administrative dont les conclusions avaient été transmises début août à la justice.

Cette enquête avait mis en évidence des soupçons pesant sur 21 entraîneurs de la Fédération Française des Sports de Glace (FFSG), dont 12 mis en cause pour "des faits de harcèlement ou d'agressions sexuelles". Parmi ceux là, trois ont été condamnés par le passé à des peines d'emprisonnement fermes ou assorties de sursis. Sept autres dossiers concernaient des "violences physiques ou verbales".

"Le volume des affaires" identifiées dans le rapport "est révélateur de pratiques et de comportements reproduits, qui ont traversé des générations d'entraîneurs dans les principales disciplines de la FFSG", avait souligné le ministère.

La mission d'enquête égratignait la "forte concentration des pouvoirs" au sein de la fédération, qui n'a pu que "favoriser une forme d'omerta sur les soupçons qui pesaient à l'égard d'entraîneurs et a pu conduire à l'absence de procédures disciplinaires".

A la suite des révélations de Mme Abitbol, le président pendant plus de vingt ans de la FFSG, Didier Gailhaguet, avait été contraint de démissionner de son poste début février.

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