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Cinquième finale européenne pour Marseille


Les joueurs de Marseille exultent après leur qualification pour la finale de l'Europa League, Salzbourg, Autriche, le 3 mai 2018
Les joueurs de Marseille exultent après leur qualification pour la finale de l'Europa League, Salzbourg, Autriche, le 3 mai 2018

Et de cinq ! Marseille jouera le 16 mai contre l'Atletico Madrid sa cinquième finale de coupe d'Europe, en Europa League cette fois, un record français. Et ce sera dix jours avant l'anniversaire des 25 ans du sacre de 1993. Inspirant pour une ville folle de foot.

C'était le 26 mai 1993 à Munich et une tête de Basile Boli offrait au football français sa seule Ligue des champions aux dépens du grand AC Milan (1-0).


Jeudi, c'est un but de Rolando qui a expédié l'OM en finale de C3 (défaite 2-1 a.p. à Salzbourg après une victoire 2-0 à l'aller). "Héroïques !", titre vendredi La Provence avec une photo d'Adil Rami hurlant de joie, les poings serrés.

"Je suis très heureux (de cette qualification). C'est une très bonne nouvelle, ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé", s'est félicité le président de la République Emmanuel Macron depuis la Nouvelle-Calédonie.

>> Lire aussi : L'Atlético Madrid en finale de l'Europa League

La dernière finale pour l'OM, c'était en 2004 et l'équipe emmenée par Didier Drogba avait chuté face à Valence (2-0) en Coupe de l'UEFA. Les deux autres finales perdues furent celles de 1991 en C1 (0-0 a.p., 5-3 t.a.b contre l'Etoile Rouge de Belgrade) et en C3 en 1999 (contre Parme 0-3). Mais l'OM et la ville de Marseille ne pensent plus aux revers passés et sont tout à leur joie.

Les festivités ont duré un grande partie de la nuit sur le Vieux-Port. Il faut dire que les fans ont souffert avant la libération. Après une demi-finale aller bien menée contre Salzbourg (succès 2-0), les Marseillais ont souffert au retour et ne se sont qualifiés qu'en fin de prolongation (2-1 a.p. pour le champion d'Autriche), grâce à un but à la 116e minute d'un défenseur central --Rolando-- entré en jeu.

"C'est dans l'ADN de cette équipe d'y croire jusqu'au bout", savoure l'entraîneur Rudi Garcia. Une façon aussi de se projeter vers l'avenir et cette finale le 16 mai à Lyon, face à l'Atletico d'Antoine Griezmann, hyper favori. Les "Colchoneros" de Diego Simeone sont habitués aux sommets du foot européen, eux qui atteignent leur cinquième finale européenne en huit ans (dont 2 en C1 en 2014 et 2016).

Une victoire en Europa League garantirait une place en Ligue des champions pour Marseille. Mais il y a aussi une autre voie pour y accéder : le championnat où il reste à l'OM trois rencontres pour rattraper le retard pris sur Monaco (3e à 1 point) et Lyon (2e à 2 points). Le match de Nice arrive vite, dès dimanche (21h00) lors de la 36e journée de Ligue 1 pour une équipe sur les rotules après 58 rencontres, record de matches joués par les Marseillais cette saison.

Mais l'OM compte sur ses ressources mentales. "C'est un groupe tellement soudé (...) et qui a tellement de caractère", salue le président du club Jacques-Henri Eyraud, qui a tweeté la photo du groupe fêtant la qualification dans les vestiaires.

A Salzbourg, certains "jouaient à la fin sur une patte, je ne sais pas comment ils continuent à respirer, mais ils n'ont jamais lâché", s'enthousiasme "JHE".

Garcia y a "toujours cru": "Je l'ai dit aux joueurs avant le match, quand bien même on serait mené 1, 2 ou 3-0, il suffisait d'un but pour se qualifier, on l'a mis par notre grand attaquant" (rires).

Car le but de Rolando, blessé à un tendon d'Achille et absent presque tout le mois d'avril, symbolise aussi la richesse concentrée de ce groupe, qui tourne à 17, 18 joueurs depuis le début de la saison, les 14 héros de Salzbourg plus Steve Mandanda, Hiroki Sakai, Kostas Mitroglou (blessés) et Boubacar Kamara.

Maintenant il faut essayer d'écrire "une histoire plus grande encore", comme dit le directeur sportif, Andoni Zubizarreta.

L'Atletico est "favori, insiste Garcia, mais c'est sur un match, on va être chez nous à Lyon, on aura le peuple marseillais derrière nous et une partie de la France qui se reconnaît dans les valeurs de cette équipe".

"JHE" a évidemment conclu par un mot sur ses supporters, dont certains promettent en chanson de "tout casser" chez Jean-Michel Aulas, le président de Lyon. "Je pense qu'à Lyon, il n'y aura pas d'incidents, a dit Eyraud. Nos supporters iront avec enthousiasme, mais ce sera une fête".

Avec AFP

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