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Fusillade : Obama dit sa colère face à ce qui est devenu une "routine"


Un jeune homme de 26 ans a tué jeudi dix personnes sur un campus universitaire de l'Oregon, provoquant la stupeur des Américains et la colère du président Barack Obama face aux fusillades devenues "une routine" aux Etats-Unis.

"Pour l'instant, nous pouvons confirmer dix morts" et 7 blessés dans la fusillade, a déclaré le shérif du comté local, John Hanlin, lors d'une conférence de presse. Il n'a pas précisé si le tireur, qui est mort lors d'échanges de tirs avec la police, faisait partie de ce bilan. De premières informations avaient fait état d'une vingtaine de blessés

Alertés en milieu de matinée, les policiers ont localisé le suspect en arrivant sur le campus. "Il y a eu un échange de coups de feu", a-t-il déclaré.

"Il s'agit d'un homme de 20 ans", a affirmé de son côté la gouverneure de cet Etat du nord-ouest des Etats-Unis, Kate Brown, lors d'un autre point presse. Mais "deux sources policières ont dit à CBS News que le tireur a été identifié comme Chris Harper Mercer", un jeune homme âgé de 26 ans. (Selon une survivante, il a demandé à chaque étudiant de décliner sa religion, puis a ouvert le feu sur toute la classe. Mais les enquêteurs sont convaincus qu’il s’agit d’un cas de terrorisme interne, sans aucun lien avec des groupes internationaux.)

Alertés en milieu de matinée, les policiers ont localisé le suspect en arrivant sur le campus, "il y a eu un échange de coups de feu", a précisé le shérif. Il s’agirait d’un certain Chris Harper Mercer, un jeune homme de 26 ans, selon CBS News.

Le président américain Barack Obama a dit jeudi sa tristesse et sa colère face à des fusillades devenues une "routine" aux Etats-Unis, appelant une nouvelle fois le Congrès à légiférer pour mieux encadrer l'utilisation des armes à feu.

"Nos pensées et nos prières ne sont pas suffisantes", a lancé M. Obama, le visage fermé, quelques heures après (la) fusillade à l’université de l'Oregon (nord-ouest).

"D'une certaine manière, cela est devenu une routine", a-t-il lancé dans la salle de presse de la Maison Blanche. "La couverture médiatique est devenue une routine. Ma réponse ici au podium a fini par devenir une routine. Et la réponse de ceux qui s'opposent à toute loi de bon sens sur les armes est - elle aussi - devenue une routine".

"L'idée selon laquelle la violence par les armes serait d'une nature différente, que notre liberté et notre constitution nous empêchent de légiférer, même modestement, sur la façon dont nous utilisons ces armes (...) cela n'a aucun sens!", a-t-il lancé.

Prenant les Américains à partie, M. Obama a appelé ces derniers à demander des comptes à leurs élus sur ce thème.

"A chaque fois qu'un drame comme celui-ci se produira, je répéterai que nous pouvons y faire quelque chose, mais que nous devons changer nos lois", a-t-il conclu.

Après une fusillade particulièrement sanglante en 2012 dans une école à Newtown (20 enfants abattus), M. Obama avait lancé un vibrant appel à agir au Congrès. A peine quatre mois plus tard, les élus sonnaient le glas d'une réforme. M. Obama dénonçait "un jour de honte pour Washington", pointant du doigt le lobby des armes.

Le tireur de l’Oregon a méthodiquement abattu ses victimes, passant d'une salle de cours à l'autre de l'université d'Umpqua, selon les médias locaux.

L'université est installée dans une région reculée et rurale, vivant principalement de l'exploitation du bois.

Le campus universitaire, où étudient quelque 3.000 personnes, a été évacué et bouclé, pompiers, police et parents inquiets se précipitant sur les lieux dès les premières informations qu'une tuerie avait eu lieu.

Avant de les laisser quitter le campus, la police a fouillé les étudiants, mains sur la tête, à la recherche d'éventuels complices et d'armes.

Le tueur aurait posté un message sur les réseaux sociaux avant la fusillade, selon plusieurs médias.

Les fusillades sont très fréquentes dans les lycées et universités aux Etats-Unis: l'une d'elles avait déjà eu lieu dans un lycée du Dakota du sud mercredi, faisant un blessé et une autre début septembre dans une université de Sacramento avait fait un mort et deux blessés.

Le 16 avril 2007, un étudiant de 23 ans avait tué 32 personnes avant de se donner la mort sur le campus de l'université de Virginia Tech, à Blacksburg (Virginie). C'est la pire fusillade de l'histoire du pays en temps de paix.

Plus récemment, un jeune homme de 20 ans avait massacré 26 personnes, dont 20 enfants, dans l'école de Sandy Hook à Newtown (Connecticut), le 14 décembre 2012. Dans une Amérique choquée par la mort des écoliers, Barack Obama avait alors tenté, en vain, de pousser vers un durcissement de la législation sur les armes. M. Obama avait lancé un vibrant appel à agir au Congrès. A peine quatre mois plus tard, les élus sonnaient le glas d'une réforme. M. Obama dénonçait "un jour de honte pour Washington", pointant du doigt le lobby des armes.

En août, un ancien collègue avait abattu en direct à la télévision deux journalistes. Et en juin dernier, un jeune adepte de la suprématie blanche avait tué neuf Noirs dans une église en Caroline du Sud, relançant pour la énième fois le débat sur le contrôle des armes à feu dans le pays, sans succès.

Avec AFP

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