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Nord-Mali : scènes de pillage à Tombouctou


Des soldats maliens tentent de dissuader la foule de piller des magasins à Tombouctou, 29 janvier 2013.
Des soldats maliens tentent de dissuader la foule de piller des magasins à Tombouctou, 29 janvier 2013.

Des magasins supposés appartenir à des Arabes et Touaregs, assimilés aux islamistes, ont été pillés à Tombouctou par une foule en colère.

Des habitants de la mythique cité de Tombouctou, libérée par les forces françaises et maliennes, ont pillé, mardi 29 janvier 2013, des magasins appartenant à des Arabes et Touaregs, soupçonnés d'avoir collaboré avec les islamistes armés, qui ont récemment fui la ville.

Des témoins ont affirmé que les pilleurs saisissaient tout ce qu’ils pouvaient soulever et transporter, même en présence de soldats maliens.

Les islamistes imposaient dans la ville une forme stricte de la Charia, la loi islamique, y compris un code vestimentaire et l'interdiction de la musique.

En 2011, des combattants Touaregs faisaient partie d'un des groupes islamistes qui avaient pris le contrôle du nord du Mali, mais ces rebelles Touaregs, qui se disent laïques, ont déclaré mardi qu'ils soutenaient l'opération militaire française.

Ces Touaregs laïques appartiennent au Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), qui a pour objectifs l'autodétermination et l'indépendance du territoire de l'Azawad. La zone revendiquée couvre intégralement la région de Tombouctou, la région de Kidal et la région de Gao.

Perquisitions à Tombouctou et Gao

Mardi toujours, les troupes françaises et maliennes ont effectué des perquisitions de maison en maison à Tombouctou et Gao. Elles ont saisi des armes et des explosifs abandonnés par les islamistes. Au moins cinq personnes accusées d'être alliées aux islamistes ont été arrêtées à Gao.

Les troupes françaises ont été déployées au Mali il y a deux semaines pour repousser les islamistes qui osaient s’approcher de la capitale, Bamako.

Mardi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a déclaré que la France resterait au Mali aussi longtemps que nécessaire. Mais on s’attend à ce qu’une force africaine prenne la relève, notamment au niveau de l’opération de maintien de la paix.

Enveloppe financière

La communauté internationale a déjà promis une enveloppe financière de 455 millions de dollars destinée à cette mission de maintien de la paix qui devrait coûter jusqu'à un milliard de dollars.

Les États-Unis ont promis 96 millions de dollars pour épauler les opérations de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA). De son côté, l’Union européenne (UE) a promis 50 millions d’euros en faveur de la MISMA. Nathalie Barge a joint à Addis-Abeba Alexandre Polack, porte-parole de la Commission pour le Développement à l’UE :
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A noter aussi que, face au risque d'exactions et de représailles, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a suggéré mardi que des observateurs internationaux soient dépêchés au Mali le plus rapidement possible pour veiller au respect des droits de l'Homme.

De leur côté, les organisations de défense des droits de l’Homme s’inquiétaient mardi des tensions inter-ethniques au Mali et ont accusé les forces maliennes d’exactions. Morgane Guirriec a recueilli la réaction de Philippe Bolopion de l’ONG Human Rights Watch (HRW), à Sévaré :
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Drones américains au Niger

Alors que les opérations militaires visant à chasser les islamistes du Nord-Mali se poursuivaient, la guerre contre les djihadistes a pris un nouveau tournant dans la région puisque le Niger a accepté le déploiement de drones américains sur son territoire.

Il s’agirait de drones de surveillance pour recueillir davantage de renseignements sur les activités des groupes islamistes armés dans cette région. Des responsables américains qui s'exprimaient sous couvert de l'anonymat ont confirmé l’information parue dans le quotidien New York Times.

Près de 300 soldats américains pourraient ainsi être déployés dans ce pays voisin du Mali pour mettre en œuvre ces drones.

Pour mieux comprendre les intentions des Etats-Unis, Morgane Guirriec a contacté l'Ambassadeur Herman Cohen, ancien secrétaire d'Etat-adjoint américain en charge des Affaires africaines. Quels sont les pays que les Etats-Unis souhaitent ainsi surveiller ? L’analyse d’Herman Cohen :
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