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Centrafrique : le chef rebelle Nourredine Adam, ennemi public n°1 selon le gouvernement


Catherine Samba-Panza, présidente de la transition en Centrafrique. (VOA/Nicolas Pinault)
Catherine Samba-Panza, présidente de la transition en Centrafrique. (VOA/Nicolas Pinault)

Nourredine Adam, ex-numéro 2 de la Séléka et chef de la faction FPRC, avait affirmé que les élections n'auraient pas lieu dans les zones du nord et de l'est de la Centrafrique, illégalement sous son contrôle.

Appelant à "ne pas céder à la peur", le gouvernement centrafricain a qualifié dimanche 6 décembre d'"ennemi public numéro 1" le chef rebelle Nourredine Adam, qui a affirmé que la présidentielle prévue le 27 décembre n'aurait pas lieu dans les régions sous son contrôle.

Ancien numéro 2 de la rébellion Séléka basé à Kaga Bandoro (nord), Nourredine Adam dirige désormais le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), une faction armée active dans le nord et l'est.

Nourredine Adam "s'oppose à la tenue de toutes les élections référendaires, présidentielle et législatives dans les zones placées illégalement sous son contrôle, zones qui selon lui feraient désormais partie de sa prétendue nouvelle République dénommée 'République du Logone'", note le communiqué transmis à l'AFP.

"Cette déclaration constitue un acte de guerre et doit être traitée comme tel", affirme le gouvernement de transition, alors que l'armée centrafricaine, cantonnée, n'est plus opérationnelle depuis le début de la crise.

Une "illusoire partition de la République Centrafricaine"

En voulant créer une "illusoire partition de la République Centrafricaine", Nourredine Adam est aujourd'hui "l'ennemi public n°1 de l'unité, de la paix et de la réconciliation nationale", estime le pouvoir de Bangui.

"Comment comprendre que Nourredine Adam, qui est sous sanction des Nations unies (pour son rôle dans les innombrables exactions commises depuis deux ans par la Séléka, NDLR), puisse continuer de circuler librement" malgré le déploiement des forces onusienne Minusca (près de 11 000 hommes) et française Sangaris (900 soldats)?, ajoute le gouvernement dans son communiqué.

Le gouvernement appelle les Centrafricains "à ne pas céder à la peur", affirmant que "le retour à l'ordre constitutionnel se fera uniquement par la voie des urnes".

Un référendum constitutionnel est prévu le 13 décembre et des élections présidentielle et législatives le 27 décembre.

Le FPRC, l'une des factions les plus radicales

La Séléka, rébellion majoritairement musulmane venue du nord dirigée par Michel Djotodia, avait renversé en mars 2013 le président François Bozizé, avant d'être chassée du pouvoir par une intervention internationale début 2014.

Ce mouvement a plongé le pays dans la plus grave crise de son histoire depuis son indépendance en 1960. En réaction, des milices majoritairement chrétiennes et animistes anti-balaka se sont créées, commettant à leur tour des attaques contre les civils musulmans et ouvrant la voie à des tueries de masse intercommunautaires.

La Séléka a depuis lors éclaté en de multiples factions contrôlant des territoires dans le nord et l'est du pays, et dont le FPRC est aujourd'hui l'une des franges les plus radicales, refusant de reconnaître les autorités de transition mises en place après la chute de Djotodia, et dirigées par la présidente Catherine Samba Panza.

Avec AFP

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