Le "virus Ebola (est) confirmé en province du Nord-Kivu, territoire de Beni, agglomération de Mangina", a écrit le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, sur son compte Twitter.
Urgent!!!!Urgent!!!!! VIRUS à EBOLA confirmé en province du Nord Kivu, Territoire de BENI, agglomération de MANGINA. Le Min de la Santé vient de l’annoncer après confirmation des analyses à L’INRB. J’en appelle au calme et à la prudence. Les médias doivent faire large diffusion
— JULIEN PALUKU (@julienpalukucom) 1 August 2018
"Le ministère de la Santé vient de l’annoncer après confirmation des analyses à l’INRB (Institut national des recherches biomédicales)", précise M. Paluku en appelant au calme et à la prudence.
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L’épidémie a éclaté à peine une semaine après celle qui a frappé l‘ouest du pays, dans la province de l’Equateur.
"A ce stade, rien n'indique que ces deux épidémies, séparées de plus de 2.500 km, soient liées", écrit dans un communiqué le ministre, le docteur Oly Ilunga Kalenga, au sujet de la fièvre hémorragique qui menace désormais l'est du pays. La précédente épidémie avait touché le nord-ouest.
L%27INRB a confirmé que 4 échantillons venant de #Beni étaient positifs. Nous savions qu%27une 10ème épidémie d%27#Ebola en #RDC était inévitable en raison de la présence du virus dans la Forêt Equatoriale mais nous ne pensions pas qu%27elle arriverait aussi vite. https://t.co/wOzO23Q8pT pic.twitter.com/M2VOC537kW
— Dr. Oly Ilunga (@OlyIlunga) 1 August 2018
Dans un communiqué lundi soir, le ministère de la Santé évoquait "25 cas de fièvre" dans la région de Béni (Nord Kivu), sans évoquer de décès.
"Des échantillons ont été prélevés et sont en cours d'envoi vers Kinshasa pour être analysés par l'Institut national de recherche biomédicale", précise le ministère dans son communiqué.
"Une équipe d'investigation de la Direction générale de lutte contre la maladie (DGLM), composée de trois experts, dont deux épidémiologistes et un biologiste, arrivera à Béni dès ce mardi 31 juillet 2018", ajoute le communiqué.
"Le ministère invite la population dans les zones concernées à rester calme, vigilante et à respecter les mesures d'hygiène, en particulier le lavage régulier des mains", conclut le communiqué.
Un médecin sur place a parlé de "15 décès sur 26 cas": "Les malades viennent avec des vomissements, des selles liquides, des hémorragies nasales et des vomissements de sang. Nous n'avons pas d'intrants pour les soigner et le personnel est exposé à la contamination", a déclaré à l'AFP le docteur Alain Musondolya en poste dans la commune rurale de Mangina, à 30 km au sud-ouest de Béni.