USA: arrestation du patron de Backpage.Com, accusé de proxénétisme

Carl Ferrer (ministère de la Justice du Texas)

Le patron du site de petites annonces Backpage.com, Carl Ferrer, a été arrêté jeudi, accusé de proxénétisme notamment sur mineur, et d'être à la tête d'une véritable "maison close en ligne", ont annoncé les autorités américaines

Ferrer, 55 ans, a été arrêté à son arrivée à Houston (Texas, sud) depuis un vol en provenance d'Amsterdam aux Pays-Bas, sur la base d'un mandat d'arrêt émis par les autorités californiennes, selon un communiqué du ministre de la Justice du Texas, Ken Paxton.

Michael Lacey et James Larkin, deux gros actionnaires détenant des parts de contrôle sur le capital de Backpage, font également l'objet de poursuites criminelles pour entente dans le but de commettre du proxénétisme.

Backpage, dont le siège se trouve à Dallas au Texas, est devenu "le premier site de prostitution du monde" et génère des millions de dollars à partir d'un trafic sexuel illégal", a dénoncé le communiqué de Kamala Harris, ministre de la Justice californienne.

Si Backpage héberge de petites annonces qui vont de l'immobilier aux cours de musique en passant par les vêtements ou les voitures, il génère la quasi totalité de ses revenus à travers sa section de services pour adultes, poursuit ce communiqué.

Backpage, présent dans des centaines de villes du monde entier dont trente en Californie (sud-ouest), facture les annonces d'hommes ou de femmes indiquant parfois n'avoir que 18 ans et offrent des services de prostitution à coup de photos dénudées dans des poses provocantes.

Les enquêteurs ont constaté que "beaucoup d'annonces pour des services de prostitution impliquaient des victimes de trafic sexuel, y compris des enfants de moins de 18 ans", a précisé Mme Harris.

Afin d'"augmenter sa part du marché des petites annonces sexuelles", M. Ferrer a aussi créé d'autres sites liés à des services de prostitution qui "servent de carnets d'adresse pour (prostitués) et sont constitués entièrement d'utilisateurs de Backpage", a-t-elle encore noté.

Les autorités californiennes "ont enquêté pendant trois ans, parfois en postant de fausses annonces pour des +hôtesses+, pour confirmer que des relations sexuelles tarifées était le seul but du côté des acheteurs comme des vendeurs".

Depuis 2012, le Centre national des enfants disparus et exploités (NCMEC) a fait 2.900 signalements de trafic sexuel sur mineurs suspectés sur Backpage.

Avec AFP