Une religieuse colombienne enlevée par des hommes armés au Mali

Dans les rues de Koutiala, au Mali, le 8 février 2017. (VOA/Alou Cissé)

Une religieuse colombienne a été enlevée dans la nuit de mardi à mercredi dans le sud du Mali par des hommes armés. Deux suspects ont été arrêtés.

La Colombienne a été "enlevée mardi dans la nuit dans le sud du Mali, près de Koutiala, par des hommes armés. L'armée malienne a engagé une poursuite" contre les ravisseurs et a arrêté deux suspects selon les dernières informations de VOA Afrique.

Les deux suspects ont été interrogés. Ils seront transférés à la gendarmerie de Sikasso.

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Reportage de Kassim Traoré, correspondant à Bamako pour VOA Afrique

Les assaillants ont emporté des matériels informatiques, un véhicule de la communauté, qu’ils finiront par abandonner au niveau de la voie bitumée. Ils sont partis avec soeur Gloria Agoti sur des motos.

Soeur Gloria Agoti travaille pour la congrégation des sœurs franciscaines de Karangasso depuis une dizaine d’années.

L’armée malienne a été déployée à Karangasso et ses environs. Ils ont procédé à des ratissages dans la zone, située à 320 kilomètres à l’est de Bamako, près de la frontière avec le Burkina Faso.

L'enlèvement n'avait pas été revendiqué mercredi à la mi-journée. Par ailleurs, cet enlèvement est une première dans la région de Sikasso. Des jihadistes avaient mené des attaques les localités de Misseni et Fakola en mars 2015, vers la frontière ivoirienne.

Il survient après le rapt par des hommes armés, le 24 décembre 2016, à Gao (nord), de la Française Sophie Pétronin qui était à la tête d'une association d'aide à l'enfance.

Ces attaques jihadistes ont été pendant longtemps concentrées dans le Nord qui était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Les groupes jihadistes y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin d'un accord de paix entre le gouvernement et la rébellion.

Kassim Traoré, correspondant à Bamako