Un village saccagé après des accusations d'empoisonnement collectif en RDC

Dans un village du Nord-Kivu, en RDC, le 28 mars 2015. (VOA/Nicholas Long)

Plusieurs dizaines de maisons ont été incendiées dans le nord-est de la République démocratique du Congo à la suite d'un conflit entre deux villages provoqué par des accusations d'empoisonnement collectif, a-t-on appris lundi auprès d'un responsable local.

Le 10 octobre, les hommes du village d'Umoyo sont allés saccager le village de Jupanduru et ont incendié 78 maisons, causant la fuite de tous les habitants qui ont trouvé refuge dans les localités environnantes, a expliqué à l'AFP Jean-Pierre Ukethmwu, un chef local.

"La situation est dramatique ici à Jupanduru. Les deux écoles dont dispose le village n'osent pas ouvrir leurs portes, la population a fui", a-t-il ajouté, déclarant que le raid n'avait pas fait de morts.

Selon M. Ukethmwu, les habitants d'Umoyo ont soupçonné ceux de Jupanduru d'avoir empoisonné la nourriture qui leur avait été servie lors d'une cérémonie de deuil et qui aurait causé la mort de deux personnes et en aurait obligé 32 autres à se faire soigner.

Umoyo et Jupanduru sont deux villages du territoire de Mahagi, situé à environ 200 km au nord de Bunia, à la frontière avec l'Ouganda.

Une ONG, Caritas, s'est rendue sur place pour évaluer la situation et procéder à la distribution de vivres aux déplacés, selon le responsable interrogé.

Avec AFP