Terrorisme : une équipe d'Europol dans les camps de réfugiés en Grèce

Des réfugiés afghans sont assis sur le chemin de fer qui relie la Grèce avec la Macédoine, 22 février 2016.

Une équipe d'experts antiterroristes d'Europol est attendue en Grèce d'ici fin août pour tenter de détecter d'éventuels candidats au jihad parmi les réfugiés et migrants bloqués dans le pays, a indiqué samedi une source policière grecque.

Cette mission s'inscrit dans le "processus permanent de coopération entre les autorités grecques, leurs homologues européennes et Europol", établi en 2015 après l'afflux dans le pays de centaines de milliers de candidats à l'asile en Europe, notamment syriens, et les attentats de Paris, a précisé cette même source.

Le patron du Renseignement allemand a fait état début juillet d'"indices tangibles" selon lesquels 17 personnes agissant sous les ordres du groupe Etat islamique s'étaient fait passer pour des réfugiés pour entrer en Europe.

Deux d'entre elles se sont fait exploser près du stade de France le 13 novembre.

L'équipe d'Interpol doit compter une cinquantaine de policiers européens et sa responsable, une Néerlandaise, est attendue à Athènes le 20 août, selon le quotidien grec Kathimerini, qui a annoncé cette mission.

L'équipe entend procéder à des contrôles dans les dizaines de camps d'accueil installés en Grèce continentale, selon le journal.

Depuis la fermeture cet hiver de la route des Balkans vers l'Europe du nord, plus de 47.000 personnes, majoritairement des Syriens, Afghans et Irakiens, s'y entassent dans des conditions difficiles. Ceux éligibles à l'asile attendent leur relocalisation dans le reste de l'Union européenne ou leur ancrage en Grèce.

Jusque là, les contrôles anti-jihadistes d'Europol se concentraient sur les centres d'enregistrement dits hotspots installés sur les îles d'arrivée des réfugiés et migrants, à Lesbos, Chios, Samos, Leros et Kos.

Le nombre d'arrivées y a considérablement diminué, à environ une centaine par jour ces dernières semaines, après le pacte conclu au printemps par l'UE et la Turquie, prévoyant le renvoi de tous ceux débarqués après le 20 mars. Ces derniers ne sont en outre pas autorisés à quitter les îles.