RDC

Tensions politiques en RDC: appel au calme des chefs religieux

Mgr Fridolin Ambongo, membre de la Conférence épiscopale nationale du Congo, signe l’accord politique en vue de la tenue des élections en décembre 2017, au Centre interdiocésain catholique de Kinshasa, à Kinshasa, 31 décembre 2016.

Les chefs religieux, très écoutés en République démocratique du Congo, ont lancé vendredi un "appel au calme" face à la crise politique qui couve, un an après la première transition pacifique du pouvoir dans ce pays.

"Nous en appelons au calme, à la modération dans le langage et au sens des responsabilités de tous les acteurs socio-politiques", ont-ils déclaré devant la presse à l'occasion du premier anniversaire de l'investiture du président Félix Tshisekedi, qui gouverne avec les forces de son prédécesseur, Joseph Kabila.

Les alliés de la coalition Tshsekedi-Kabila "s'illustrent, surtout ces derniers temps, par des querelles et des disputes de nature à compromettre les chances de décollage du pays", selon les responsables religieux.

"L'escalade verbale commencée par les militants est montée au niveau des animateurs politiques et, pire encore, elle atteint les animateurs des institutions", regrettent-ils, en souhaitant rencontrer ces responsables.

Peu avant l'anniversaire de son investiture, le président Tshisekedi a envisagé pour la première fois une dissolution de l'Assemblée, où les forces fidèles à son prédécesseur sont ultra-majoritaires.

En réponse, la présidente l'Assemblée Jeanine Mabunda a invoqué un article de la Constitution qui prévoit des cas de "haute trahison".

"Elle a franchi, en tout cas, la ligne rouge", a estimé vendredi le directeur de cabinet du chef de l'État Vital Kamerhe, sur RFI.

La déclaration des chefs religieux a été signée par les représentants des catholiques, des protestants, des orthodoxes, des évangélistes (Église de réveil), des musulmans, de l'Armée du Salut et des Kimbanguistes (une église congolaise fondée par Simon Kibangu du temps de la colonisation belge).