Quatorze civils tués par des assaillants au nord de Goma en RDC

Un Maï-Maï Nyatura pose pour une photographie à Kiseguro, 90 kilomètres au nord de Goma, en RDC, le 3 août 2013.

Au moins 14 civils ont été tués à la machette par des assaillants dans l'est de la République démocratique du Congo, a indiqué un responsable local de cette région du Kivu riche en minerais où les violences sont quotidiennes comme l'a rappelé le prix Nobel de la paix 2018.

Neuf civils ont par ailleurs été blessés à la machette dans cette attaque qui a visé la localité de Rubaya, à 60 km au nord de Goma, connue pour ses mines de coltan, a indiqué l'administrateur du territoire, Cosmas Kangakolo, à un correspondant de l'AFP.

"Les assaillants sont entrés dans mon quartier. Je me suis caché mais mes deux voisins ont été tués à la machette. Les assaillants ont opéré sans être inquiétés", a témoigné un habitant, Pascal, joint par le correspondant de l'AFP.

"Il y a tout un bataillon des Fardc (armée congolaise) et un détachement de la police à Rubaya", a souligné l'administrateur du territoire.

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Un groupe armé Nyatura, qui prétend défendre la communauté hutue, est actif dans cette partie du territoire du Masisi, une des subdivisions du Nord-Kivu.

Le prix Nobel de la paix 2018 a été décerné au gynécologue Denis Mukwege, qui a soigné depuis 20 ans des dizaines de milliers de femmes victimes de violences sexuelles en marge des conflits qui secouent la province voisine du Sud Kivu.

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Le docteur Mukwege avait prêté son image à une campagne mondiale incitant les grandes multinationales à contrôler leurs chaînes d'approvisionnement pour s'assurer qu'elles n'achètent pas des "minerais du sang", qui contribuent à alimenter la violence dans l'est du Congo.

Avec AFP