La Cour suprême sénégalaise casse un jugement favorable à l'opposant Sonko

Ousmane Sonko a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme.

La Cour suprême au Sénégal a cassé vendredi un jugement du 12 octobre qui remettait l'opposant emprisonné Ousmane Sonko dans la course à la présidentielle de février 2024. L'affaire va être "renvoyée au tribunal hors classe de Dakar" pour qu'elle soit rejugée, a annoncé son président Ali Ciré Ba.

Le mois dernier, le tribunal de Ziguinchor, la ville dont Sonko est le maire depuis 2022, avait annulé la radiation de l'opposant des listes électorales. L'Etat avait fait appel de cette décision.

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"Cette décision ne nous arrange pas. L'affaire sera rejugée mais les parrainages seront bientôt terminés", a dit à l'AFP Me Babacar Ndiaye, l'un des avocats de M. Sonko. L'obtention des parrainages est une étape indispensable à la candidature à la présidentielle. "La décision est décevante", a pour sa part déclaré Me Bamba Cissé, un autre de ses avocats.

M. Sonko, 49 ans, a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu'il dénonçait comme un complot pour l'écarter de l'élection, il a été condamné par contumace.

Il a été écroué fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'Etat.