Nouvelle attaque contre Exxon, Shell ferme un oléoduc au Nigeria

Des combattants du Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (MEND) patrouillent dans les ruisseaux de la rivière Bonny près de l'usine de GNL dans la riche région pétrolière du delta du Niger, au Nigeria, 18 septembre 2008. epa/ GEORGE Esiri

Les militants séparatistes nigérians des Vengeurs du Delta du Niger ont annoncé avoir saboté des équipements pétroliers d'Exxon dans le sud du Nigeria, tandis que Shell a fermé un de ses oléoducs dans la même région

"A environ 19H30 (18H30 GMT), les Vengeurs du Delta du Niger ont fait sauter le Qua Iboe 48 d'ExxonMobil", un des principaux oléoducs d'exportation de la firme américaine, a affirmé lundi soir un communiqué des Vengeurs qui ont revendiqué depuis février une série d'attaques d'infrastructures pétrolières.

Les Vengeurs du Delta du Niger (NDA) exigent le départ du Nigeria des compagnies pétrolières étrangères et revendiquent un droit à l'indépendance du Delta du Niger, la principale zone pétrolifère du Nigeria.

Selon leur communiqué, les principales majors pétrolières internationales n'ont pas obtempéré aux injonctions des NDA les enjoignant de cesser leurs acitivités. Contacté par l'AFP, ExxonMobil n'a pas donné suite.

De son côté, Shell a annoncé la fermeture lundi de son oléoduc Trans Niger Pipeline en raison d'une fuite à Gio, en pays Ogoni, dans l'Etat de Rivers, dans l'est du Delta.

"Nous voulons une enquête complète pour déterminer les causes de la fuite avant de réparer la ligne", a expliqué Precious Okolobo, porte-parole de la SPDC, la filiale de Shell au Nigeria.

Le porte-parole n'a pas précisé le volume de production perdue en raison de la fermeture de cet oléoduc qui transporte quelque 180.000 barils/jour vers le terminal d'exportation de Bonny.

Shell avait levé la semaine dernière la clause de force majeure passée sur ses exportations de Bonny Light en vigueur depuis le 11 mai, a indiqué le porte-parole. La clause de force majeure permet à la compagnie pétrolière de se libérer temporairement de ses obligations contractuelles en raison de circonstances exceptionnelles.

Les opérations des NDA ont entrainé une forte réduction de la production pétrolière du Nigeria, déjà frappé par la chute des cours du brut, qui contribuent à 70% des revenus de l'Etat.

Avec AFP