Lors d'une audience du Congrès, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a attaqué indirectement le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, déclarant que ceux qui critiquent un éventuel accord nucléaire avec l'Iran ne savent pas ce dont ils parlent.
L’administration Obama aurait-elle déclenché une offensive contre le Premier ministre israélien, invité par l’opposition républicaine à prononcer en mars un discours devant les deux chambres du Congrès ?
Le président a déjà indiqué qu'il ne rencontrera pas Netanyahu à cette occasion, au motif qu’il ne veut pas s'immiscer dans la campagne aux élections législatives prévues le 17 mars en Israël.
Mais mardi, sa conseillère à la Sécurité nationale, Susan Rice, a estimé sur une chaine de télévision américaine que le discours de Netanyahu au Congrès allait introduire une partialité "destructrice" dans les relations bilatérales entre les Etats-Unis et Israël.
Pour sa part, le secrétaire d’Etat John Kerry a semblé dire aux parlementaires américains que M. Netanyahu ne comprend rien lorsqu’il accuse les grandes puissances d'avoir trahi leur promesse d'empêcher Téhéran de se doter de l'arme nucléaire.
« La politique actuelle est que l’Iran n’obtiendra pas l’arme nucléaire », a rappelé M. Kerry … « Il n’y a pas encore d’accord. Et je conseille aux gens d’attendre et de voir à quoi aboutissent ces négociations ».
En fait, la Maison-Blanche ne semble pas avoir pardonné au président de la Chambre, le républicain John Boehner, d’avoir invité M. Netanyahu sans consulter le gouvernement.